L’électronique envahit notre quotidien: de la poupée pleureuse à la carte de vœux musicale, en passant par la voiture qui vocifère lorsque l’on approche trop près d’un obstacle! Les appareils ménagers ne sont pas épargnés par cette lame de fond et sont de plus en plus équipés de modules électroniques chargés de gérer leurs différentes fonctions. Pour un surcoût souvent dérisoire, ils leur permettent d’arborer fièrement le logo «Electronic» très vendeur…
Dans bon nombre de cas, leur présence apporte un réel gain en termes de confort d’utilisation, de performance et d’économie. Ils assurent, par exemple, le démarrage progressif de l’essorage du lave-linge, diminuant ainsi les trépidations et les pannes qui en découlent; ils mesurent l’humidité du linge dans le séchoir afin d’interrompre le programme au bon moment; ils contrôlent la vitesse du mixer, pour éviter que les murs de la cuisine ne soient crépis de sauce tomate…
Nuisible à l’appareil
Mais bien souvent, l’ajout de ce type de module est totalement superflu, voire nuisible au fonctionnement durable de l’appareil. Construits avec des composants bas de gamme et à la réalisation bâclée, ces modules électroniques sont de surcroît fragiles, vulnérables à l’humidité, à la température, aux vibrations et à la saleté. Généralement dépourvus de schéma de construction ou de pièces de rechange, les appareils ainsi équipés sont alors difficiles à réparer ou seulement à grands frais.
En revanche, il peut être possible de remplacer ces modules défectueux par leurs équivalents électromécaniques, lorsqu’ils existent. Mais dans la majorité des cas, leur simple désactivation suffit. Trois appareils en guise d’exemple:
> Aspirateur: une importante partie de notre clientèle déclare ne l’utiliser qu’à la puissance maximale. En cas de panne du variateur, on peut ainsi supprimer le module de réglage et, à moindres frais, donner une nouvelle vie à l’appareil.
> Machine à coudre: longtemps assurée par des pédales à résistance variable, presque increvables, la commande du moteur est aujourd’hui électronique.
En remplaçant ces commandes défectueuses par d’anciennes pédales, l’appareil retrouve, paradoxalement, une nouvelle jeunesse.
> Cuisinière haut de gamme: la commande électronique des plaques en rendait le fonctionnement imprévisible. Cet élément, qui n’est plus livrable, a été remplacé par quatre régulateurs électromécaniques. Seule perte: la sécurité enfant, de toute façon superflue, puisque ceux de notre cliente avaient grandi!
«Electronic free!»
A l’achat, nous conseillons de renoncer à un appareil truffé d’options ou de gadgets non indispensables. Plus simple il sera, plus longtemps il vivra! Ainsi, ces «générateurs de pannes» ne devraient pas équiper les sèche-cheveux, grille-pain, fer à repasser ou même les pèse-personnes lorsque l’on se contente d’une précision d’un kilogramme.
Par ailleurs, gageons que tous les appareils dont le fonctionnement peut se passer d’électronique afficheront un jour hardiment le logo «Electronic free»!
Laurent Zahn
lampes halogènes
Gourmands variateurs
Une lampe halogène, déjà très gourmande en électricité, l’est encore plus lorsque son variateur électronique n’est pas réglé sur sa puissance maximale. En effet, ces ampoules halogènes n’atteignent leur rendement optimal qu’à pleine intensité. A puissance réduite, leur consommation est ainsi disproportionnée par rapport à l’éclairage fourni.
Il est donc préférable d’équiper le lampadaire d’une ampoule halogène moins puissante, que l’on utilisera à pleine charge, et d’allumer une autre lampe dotée d’une ampoule économique lorsque l’on souhaite une lumière plus douce. Ces dernières restent, bien évidemment, nettement plus économiques.