Il était une fois un ours en peluche. A peine né, son chemin semblait tout tracé: après quelques jours passés sur des rayons parmi les siens, il attendrait sous un sapin de Noël avant les premiers câlins.

Des câlins seulement? Prévenu par ses ancêtres, l’ourson n’était pas dupe. Il savait bien qu’il pouvait aussi y laisser sa peau, risquant à chaque instant l’amputation — d’un œil, d’un bras ou, pire, de la tête —, s’il ne passait pas carrément au feu.