Quand le turbo vous lâche

Une panne coûteuse et rare, et un lecteur découvre «tout ce que Citroën peut faire pour lui». En insistant, et grâce à Bon à Savoir.

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Bon à Savoir 11-1999

10.11.1999

Blaise Guignard

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Mot de passe oublié?

Citroëniste vacciné de naissance», comme il se définit lui-même, Jacques Descloux a toujours roulé pour le double chevron. De la petite Dyane 6 de ses vingt ans au spacieux Evasion transportant sa petite famille, il a eu pas moins de huit véhicules de la marque.
De la fidélité en tôle d’acier, éraflée ce jour de mars 1999 où tombe le diagnostic: le turbo de son monospace est fendu! Une panne rarissi-
me pour une voiture qui a 91 300 km, mais dont le coût est considérable: 2105 fr. rien que pour la pièce…
Défaut de fabrication? On ne peut en tout cas pas incriminer l’entretien ou l’utilisation faite par Jacques Descloux de la voiture. D’entente avec son client, le garage Dind à Lausanne demande à Citroën Suisse de «faire un geste». «C’est plus courant lorsque le véhicule n’est plus sous garantie depuis très peu de temps et qu’il s’agit, comme en l’espèce, d’une pièce coûteuse, admet Jean-Luc Dind. Mais la fidélité de Monsieur Descloux me semblait un argument valable.»
Citroën Suisse SA fait cependant savoir qu’elle ne peut être tenue responsable des problèmes d’un véhicule âgé de quatre ans. Jacques Descloux écrit alors à l’entreprise en arguant de son exceptionnelle fidélité à la marque. Deux lettres partent, sans réponse. En septembre, notre lecteur fait part de sa déception à Bon à Savoir, et envoie copie de sa lettre à Citroën.
n Courrier égaré
Cette fois, l’importateur réagit. Clamant qu’il n’a pas trouvé trace des deux précédentes lettres, il s’en tient à sa version et exclut le défaut de construction. Mais, eu égard à la «confiance exceptionnelle» dont lui a fait part notre lecteur, Citroën s’engage à une «participation» de 1500 fr. lorsque le moment sera venu pour
lui de changer de voiture.
A condition d’acheter du neuf… «Je n’ai jamais acheté de voiture neuve. Avec quatre enfants et un salaire d’enseignant, ce n’est pas maintenant que je vais m’y mettre», lance M. Descloux, dépité par cette générosité très commerciale.
Qu’à cela ne tienne, Citroën promet de faire une exception: le geste sera fait même à l’achat d’une occasion. Lorsqu’il s’agit de répondre à un client fidèle, la marque se conduit comme son modèle fétiche la «deuche»: elle manque de reprises, mais une fois lancée, elle ne s’arrête pas en si bon chemin.
Blaise Guignard

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