Quand il vaut la peine d’en faire tout un fromage

Gabrielle Borga s’est plainte auprès de la direction de Manor de devoir payer un supplément pour faire râper son fromage. Depuis, ce service à la clientèle est devenu gratuit.

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Bon à Savoir 08-2002

14.08.2002

Joy Demeulemeester

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Mot de passe oublié?

Petite scène étonnante au rayon fromagerie de Manor à Vevey: «Bonjour, j’aimerais 500 g de ce gruyère à 21 fr. le kilo. Et pourriez-vous me le râper, s’il vous plaît? – Oui, mais râpé ça fera 27 fr. le kilo.»
Gabrielle Borga n’en croit pas ses oreilles, surtout lorsque la vendeuse lui explique que la différence de prix sert à l’amortissement de la machine. «Pour voir si c’était normal, je me suis rendue dans divers supermarchés et épiceries, raconte notre lectrice. Mais partout, on me râpait gratuitement mon fromage.»
Gabrielle Borga écrit alors une lettre à la direction de Manor à Vevey pour lui
faire part de son étonnement. La réaction ne se fait pas attendre. A peine quelques jours plus tard, la nouvelle gérante du supermarché, Madame Pfammater, téléphone à sa cliente pour s’excuser et lui annoncer qu’elle va faire en sorte que cela ne se reproduise plus. La gérante nous a aussi avoué qu’elle-même serait très fâchée si on lui facturait un tel service.

Conséquences heureuses
Bref, les choses rentrent dans l’ordre à Vevey, mais qu’en est-il dans les autres succursales Manor?
Patrick Blanc, l’un des deux chefs de vente «Food» de Manor en Suisse romande, se réjouit presque de l’incident veveysan: «C’est très bien, parce que cela nous permet de refixer les règles du jeu. Nous n’étions même pas au courant que ce service était parfois facturé dans nos magasins.»
Depuis, tous les employés des rayons fromageries Manor ont reçu pour consigne de peser le fromage avec la croûte, de calculer le prix sur cette base, puis de le râper gratuitement. Patrick Blanc avertit toutefois: «Si le fromage est préemballé et étiqueté, là il est possible que nous demandions un petit supplément pour le râper.»
Le temps ne s’y prête pas encore, mais lors de votre prochaine fondue, ayez une petite pensée pour notre lectrice. Sa démarche vous aura peut-être fait économiser quelques francs.
Joy Demeulemeester

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