Intéressé par une publicité pour les chèques hôteliers de freedreams, Jean-Marc Leuba, de Chambésy, n’a pas tardé à passer commande. L’offre: trois nuits à deux dans un trois ou quatre-étoiles, parmi un choix de plus de deux mille hôtels en Suisse et en Europe. Et tout cela pour 75 fr. seulement! De plus, l’offre est assortie d’un cadeau (vignette autoroutière, bons d’achat de 30 fr. dans un grand magasin, etc.). La seule condition est de payer le petit déjeuner et le repas du soir à l’hôtel. Il est néanmoins promis, dans la publicité, d’économiser «jusqu’à 50%» du prix officiel en demi-pension.
Notre lecteur et son épouse sont donc partis dans un trois-étoiles valaisan. Mais en fin de compte, le couple a payé 498 fr.! En effet, les prix des repas étaient assez élevés: 68 fr. par jour et par personne, plus 5 fr. pour le parking. Et la différence avec le prix normal de la même chambre était loin des 50% espérés. A pareille saison dans cet hôtel, trois nuits avec demi-pension revenaient en effet à 582 fr. En réalité, le couple a donc obtenu un rabais de 15,5% seulement.
Bien faire son calcul
Bon à Savoir dénonçait déjà en août 2000 un rabais de seulement 6,45% dans un hôtel en Italie. A cette époque, le directeur de freedreams, Lorenz Kundert, s’étonnait de ce chiffre, et assurait que les hôtels de son catalogue garantissent, en général, au moins 30% de rabais. Aujourd’hui, Lorenz Kundert maintient son propos: «Depuis la parution de l’article de Bon à Savoir, nous avons fait des efforts dans la gestion des réclamations. Toutefois, nous avons beaucoup de clients et il peut arriver, comme partout, qu’une erreur survienne. Dès lors, nous prenons contact avec l’hôtel incriminé, afin de rétablir la situation.»
Lorenz Kundert se défend de tromper la clientèle en annonçant des rabais jusqu’à 50%: «Il s’agit évidemment d’un ordre de grandeur. Mais nous pourrions difficilement arnaquer nos clients, puisque notre site internet est transparent. C’est-à-dire que tous les tarifs des hôtels y sont détaillés.» Avant de souscrire à l’offre de freedreams, il convient donc de s’enquérir du prix des repas (sur l’internet ou directement auprès des hôtels), pour éviter toute surprise.
Quant à notre lecteur, il ne compte pas faire de réclamation auprès de freedreams. «Je n’ai pas contacté Bon à Savoir pour des questions d’argent, mais plutôt pour dénoncer le principe de freedreams», a-t-il expliqué.
Yves-Alain Cornu