Prix cocktail pour les chocolats Arni

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Bon à Savoir 06-1998

10.06.1998

Dernière mise à jour:
26.04.2023

Christian Chevrolet

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Gilbert Heubi, de la Chaux-de-Fonds, aime bien le chocolat. Avec un petit faible pour les «Liqueur Cocktails» de marque Arni, proposés pour les fêtes de fin d’année par la Coop à un prix très raisonnable. Combien exactement? M. Heubi examine l’étiquette... et ne comprend plus! Il lit: «ACTION: 5,50 fr. au lieu de 6,75 fr. (100 g = 2,05 fr.)». Faites le calcul avec lui: comme il s’agit d’une boîte de 200 g, en fait d’action, il paie 1,40 fr. de trop par rapport au prix normal (2 x 2,05 fr. = 4,10 fr.)!
En date du 22 novembre 1997 il écrit donc au service des consommateurs de la Coop, à Bâle, pour signaler le cas et demander quelles sont les mesures qui seront prises. La réponse lui parvient le 3 mars 1998 (!), avec des excuses pour le retard... Et l’explication suivante: «Le prix de 100 g datait de l’an passé (réd.: 1996) et n’a pas été adapté sur l’étiquette d’action.» Avec les excuses de la maison et un bon d’achat de 10 francs.
Mais Gilbert Heubi ne se satisfait pas de cette réponse. «Il s’est certainement vendu des milliers de boîtes avec un supplément de prix de 1,40 fr. injustifié», nous écrit-il récemment. Et de proposer que Coop, dans l’impossibilité de savoir à qui ristourner l’argent, verse la somme ainsi perçue à une œuvre d’utilité publique.
Nous avons demandé à Coop ce qu’il pensait de cette proposition. Mais aussi de notre nouveau calcul. Car si, comme il a été répondu à M. Heubi, 100 g de chocolat coûtaient 2,05 fr. (hors action) en 1996, cela voudrait dire qu’en payant 3,40 fr. en 1997, le prix a augmenté de 63% en un an!
«Il s’agit d’un malentendu, nous a répondu Charlotte Bühler, porte-parole de Coop Suisse, après de nouvelles recherches. Le prix de vente normal de ces chocolats était bel et bien de 6,75 fr. les 200 g, en 1997 comme en 1996. L’un de nos collaborateurs a en revanche mal réglé la machine qui imprime les étiquettes, d’où le prix incorrect pour les 100 g.» Avec, une fois encore, toutes les excuses de la maison.
«Il ne me reste plus qu’à le croire», commente Gilbert Heubi, qui reste malgré tout sceptique. Et qui trouve quand même un peu fort de café qu’il faille six mois et deux versions pour en arriver à de telles conclusions.
C. C.

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