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- à contresensIl y a «bio» et «bio»Tous les labels verts ne garantissent pas des conditions de traitement optimales des volailles. Les produits «AgriNatura», «Coop-Naturaplan» et «Migros-Sano» proviennent souvent d’élevages de 10 000 têtes. Or, ces bêtes mangent du fourrage contenant un médicament contre la coccidiose. Cette substance chimique, favorable à la croissance, est autorisée en Suisse.La coccidiose est une infection qui peut toucher les bêtes vivant dans de grands groupes. «Elle serait évitée si les lieux de pâture pouvaient être régulièrement renouvelés», estime Hans-Georg Kessler, de l’association alémanique KAG, qui œuvre pour un élevage respectueux des animaux. Ce qui est possible dans le cadre de petits élevages.Hans-Georg Kessler se montre critique à l’égard des deux grands de la distribution: Migros et Coop entretiendraient la notion d’élevage en liberté tout en écoulant des poulets dont les conditions de vie sont désastreuses.Mieux vaut le bourgeonUn conseil: donnez la préférence au label de Bio Suisse «Bourgeon bio», qui, avec l’indication «élevage en plein air», garantit que les poulets proviennent de groupes de 300 têtes au maximum et qu’ils n’ont pas avalé de médicament contre la coccidiose. Le label KAG est similaire, mais il n’est pas très répandu en Suisse romande. L’association fournit néanmoins sur demande la liste des commerces qui vendent ses produits. 071/222 18 18.
La récente interdiction des antibiotiques dans l’alimentation de la volaille, des porcs et des bœufs a de quoi semer le doute dans l’esprit des consommateurs suisses. En effet, la réglementation entrée en vigueur le 1er juillet de cette année ne concerne pas les importations de viande. Or, 60% des préparations de poulet vendues en Suisse proviennent de l’étranger, le plus souvent de pays ne connaissant pas de restriction dans l’usage des antibiotiques (Chine, Brésil, Chili etc...
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