Il est vrai que l’asperge a cette particularité de «parfumer» les urines après sa consommation. Cette odeur est due à la présence d’un acide aminé, l’asparagine, qui est transformé lors de la digestion en méthylmercaptan. Cette substance soufrée est éliminée dans les urines, provoquant une odeur caractéristique et peu agréable. Cette transformation est sans conséquence pour les reins.
L’asperge a plus d’un tour dans sa botte. En effet, elle est peu calorique: seulement 24 kcal/100 g. Mais attention, ce taux peut exploser si on la noie sous une couche de sauce mayonnaise!
L’asperge se distingue par une grande quantité d’acide folique. Une portion de 200 g couvre la quasi-totalité des besoins journaliers. Cette vitamine est essentielle pour la femme enceinte, car elle prévient les malformations du tube neural chez le fœtus. L’acide folique permet aussi d’abaisser le taux sanguin d’homocystéine, et donc de réduire les risques de développer des maladies cardiovasculaires.
Enfin, ce légume est riche en potassium, ce qui lui confère une action diurétique.
La saison des asperges est courte, autant en profiter! En Suisse, elles sortent de terre entre mars et la fin de juin. En dehors de ces dates, elles sont importées (lire dossier page 5) et présentent un coût écologique catastrophique: selon le WWF, une botte d’asperges importée par avion du Mexique (avec plus de 11 000 km au compteur) nécessite 5 litres de carburant contre 0,3 litre si la botte est achetée en mai et provient du pays.
Doris Favre, diététicienne diplômée