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- Au poil, la laine mérinosOriginaires d’Espagne, les moutons mérinos ont aujourd’hui disparu d’Europe et sont élevés principalement en Australie ou en Nouvelle-Zélande, où ils ont été exportés au 18e siècle. L’épaisseur des fibres qui composent leur laine varie entre 15 et 25 microns (millièmes de millimètre), alors que celle d’un mouton normal atteint 50 microns. A titre de comparaison, un cheveu mesure 100 microns en moyenne. A noter que les mérinos élevés en Chine et dans les pays de l’Est ont une qualité de laine plus grossière.Au gramme prèsL’épaisseur d’un sous-vêtement en laine mérinos se mesure par le grammage: il varie entre 150 g au m2 pour une première couche fine et 260 g pour une surcouche qui gardera la chaleur même quand le thermomètre descend au-dessous de zéro.Pas de décitex (lire cadre en haut, à droite) en revanche sur les étiquettes des sous-vêtements techniques. Certaines marques (Patagonia, Craft) différencient leurs produits par des chiffres allant de 1 (sous-vêtement) à 3 (couche isolante). Dans les grandes surfaces, les vêtements en microfibre portent souvent la mention «dry» ou «climat». Pour le reste, on se fiera aux conseils du vendeur et au toucher du tissu.Sens dessus dessousEn été, on portera des microfibres légères à même la peau, car elles sèchent très vite. A la saison froide, en revanche les spécialistes suggèrent de commencer par une fine couche de mérinos. La laine sèche certes moins vite, mais elle garde un contact agréable même si elle est mouillée et ne sent jamais mauvais: pas besoin d’en changer chaque jour!On enfilera ensuite un pull en microfibre résistante, à moins d’opter pour un mérinos plus moelleux. Les polos à col zippé permettent de gérer les variations de température et protègent du soleil. Quant aux brides de pouces, elles gardent les poignets au chaud. Ne pas oublier que collants et soutien-gorge se déclinent, eux aussi, en microfibre ou en mérinos.Moitié-moitiéSi on ne décide de porter qu’une couche, on choisira un modèle technique de moyenne épaisseur ou un mérinos (200 g). L’important étant alors d’emporter un rechange sec qu’on enfilera avec délice à l’étape ou le soir. Le mérinos fait merveille à cet effet, car il procure un sentiment de chaleur.On trouve enfin sur le marché des vêtements mérinos avec de l’élasthanne pour davantage de solidité. Ou encore, des modèles moitié laine et moitié en microfibre qui conjuguent la solidité de la première avec le moelleux de la seconde, mais avec l’inconvénient de ne pas rester inodores!Il faut compter entre 60 fr. (microfibre) et 90 fr. (mérinos) pour la première couche. Pour la deuxième, les prix varient entre 100 fr. et 150 fr. pour un polo en microfibre à manches longues selon le modèle, entre 140 fr. et 170 fr. pour l’équivalent en mérinos.Au sec avec le high-techDéveloppée dans les années 1980, la microfibre est composée de dérivés du pétrole. Son épaisseur se mesure en décitex (dtx), qui représente le poids en grammes de 10000 mètres de fil; 1000 m d’une fibre de 10 dtex pèsent ainsi 1 g. La microfibre doit «peser» moins de 1 décitex, ce qui correspond à 9,3 microns, soit moins du dixième d’un cheveu!
La montagne n’a pas son pareil pour souffler le chaud et le froid. Le randonneur transpire à la montée et gèle au sommet. Pour le skieur, c’est l’inverse: il livre un effort intense pendant la descente, mais n’échappe pas au coup de froid sur le téléski ou à l’heure de l’apéro!
Les sportifs des cimes ont donc, instinctivement, toujours porté plusieurs couches: la première, fine, absorbe la transpiration et sèche rapidement. La deuxième, plus épaisse, garde une t...
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