Une simple avarie lors d’une escale et voilà que tout le plan de vol s’en retrouve chamboulé. Et celui de vos vacances aussi. Du coup, il suffit d’une demi-journée de retard par rapport à l’horaire initial et d’un timing un peu serré pour que le début du séjour parte en vrille. On pense à la location de la voiture qui devait vous attendre à l’aéroport ou à l’excursion à laquelle vous aviez prévu de participer immédiatement après avoir déposé vos valises à l’hôtel.
Quoi qu’il advienne, gardez précieusement toutes les quittances, les confirmations de réservation et les récépissés. Ce sont autant de preuves qui vous seront indispensables pour réclamer une indemnisation à la compagnie aérienne pour ce début de vacances gâchées. Car, si la possibilité d’exiger des dommages-intérêts existe – jusqu’à concurrence d’environ 6000 fr. –, le voyageur doit être en mesure de les chiffrer avec exactitude. N’en déplaise à Proust, pas question de demander une indemnisation pour temps perdu.
Valises volatilisées
Arriver à destination, c’est bien. Avec tous ses bagages, c’est encore mieux. Malheureusement, les valises ne suivent pas toujours et sont parfois acheminées plusieurs jours après l’atterrissage – si vous avez de la chance – ou pas du tout. Afin de pouvoir vous faire rembourser les effets de rechange que vous aurez dû acheter en attendant l’arrivée
de vos affaires, vous devez envoyer une réclamation à la compagnie responsable (ou concernée). Celle-ci doit être établie par écrit dans un délai de 21 jours à compter de la date prévue de mise à disposition du bagage.
Récupérer sa valise entière ne va pas non plus forcément de soi et il n’est pas rare que le vacancier la retrouve en piteux état. Dans ce cas, il est impératif d’en aviser le transporteur au plus tard dans un délai de sept jours à compter de la restitution du bagage si l’on veut espérer un dédommagement. Attention toutefois à ne pas avoir la main trop lourde au moment de présenter la facture à la compagnie fautive, un plafonnement ayant été fixé à environ 1500 fr. La robe Armani entre les quelques paires de chaussettes de rechange risque bien de ne pas passer.
Amères désillusions
Certains préfèrent mandater une agence de voyages qui s’occupera de réserver vol, hébergement et même de planifier les activités sur place. C’est un bon plan pour s’épargner tout le côté fastidieux de l’organisation de ses vacances. Mais cette solution de facilité ne vous met pas pour autant à l’abri de mauvaises surprises à l’arrivée. Dans les classiques du genre, on trouve notamment l’hôtel paradisiaque sur la photo du magazine qui se révèle être un taudis en construction, le safari – payé hors de prix – annulé au dernier moment ou mené par un guide incompétent. Sans oublier les changements de programme inopinés.
Le touriste frustré peut heureusement compter sur la loi sur les voyages à forfait (LVF). Elle lui permet d’exiger un dédommagement, directement à l’organisateur du voyage, pour tous ces bugs qui sont, en réalité, des manquements par rapport au contrat prévu. En substance, le consommateur peut prétendre à une réparation sur place – changement d’hôtel, par exemple –, réduction du prix du séjour ou rapatriement dans le pire des cas. Pour autant qu’il fasse part de ses doléances, dans les plus brefs délais, au voyagiste directement ou à son représentant sur place.
Vive les petites lettres…
Pour le surplus, les assurances voyages restent une alternative intéressante pour le globe-trotteur soucieux de se garantir des vacances sans accroc. Rappelons toutefois qu’il s’agit de contrats privés avec des conditions de couverture pouvant varier d’un assureur à l’autre. Avant le monde, ce sont donc les conditions générales de votre police qu’il faudra parcourir, même si les petites lettres au
dos du contrat font moins rêver qu’un coucher de soleil à Bora Bora.
Kim Vallon