Je suis lassée des dysfonctionnements répétitifs de La Poste et je n’en peux plus de me battre pour mes droits! Ses lettres d’excuses suivent mes courriers de réclamation, mais rien ne change vraiment.
J’espère que votre initiative permettra de faire enfin évoluer cette situation et je vous remercie de tout ce que vous faites pour les consommateurs.
Silvana Ceratti
Voici un petit exemple sur la dérive des entreprises du service public: sur l’avoir d’un compte privé ouvert à PostFinance, l’intérêt crédité est de 0,125%. Mais, en cas de solde négatif, ce même compte sera pénalisé d’un intérêt de 9,5%, soit 76 fois le taux bonifié. Est-ce vraiment digne d’un service public? Félicitations pour vos articles sur La Poste, les CFF et Swisscom.
José Balmon
Non seulement les usagers de La Poste ont versé un impôt supplémentaire à la Confédération, mais seraient susceptibles de payer des milliards pour la création de sociétés anonymes (SA). Cela reviendrait clairement à un détournement de fonds publics. A méditer et... à contester!
Robert Dufour
Un grand bravo à vous pour votre enquête et le lancement de votre initiative populaire! La situation est devenue vraiment intolérable. Un seul exemple parmi d’autres: il est désormais fréquent que le facteur qui passe pour livrer un paquet ne se donne même pas la peine de sonner et glisse directement le «petit billet» dans la boîte aux lettres. Je travaille à la maison et je vois le véhicule arriver. Le temps que je me lève et que j’aille à la porte, il est reparti.
Il ne me reste plus qu’à aller chercher moi-même le paquet à La Poste, mais seulement le lendemain. Car, si j’y vais le même jour, il y a de fortes chances qu’on me réponde que le facteur est encore en tournée. Il est vrai que je pourrais attendre son retour en faisant un peu de shopping à La Poste, voire, une fois au guichet, jouer à la loterie… Tout cela est vraiment grotesque. Et c’est pour ce genre de services que les tarifs augmentent et qu’on paie des fortunes à ses dirigeants.
E. Seydoux
Merci pour toutes vos informations. Je m’énerve chaque mois, car La Poste me débite 2 fr. sur mon compte privé pour la seule et simple raison que mon salaire est inférieur à 7500 fr. Nombreux sont celles et ceux dont le salaire n’excède pas ce montant. Je ne comprends pas comment La Poste peut discriminer les gens avec un petit salaire et, de surcroît, en profiter financièrement. Les salaires des dirigeants sont franchement exorbitants! Personne ne vaut un salaire pareil, il y a des limites...
Brigitta Mallek
J’avais oublié le code postal de la commune tessinoise dans laquelle réside mon fils et j’ai pensé que La Poste pourrait me renseigner au moment de poster mon paquet. Surprise: au guichet de la Jonction, à Genève, on m’a fait savoir que seuls les codes postaux des communes genevoises pouvaient m’être indiqués! Face à l’ironie de la situation, j’ai réagi et l’employée m’a alors glissé que La Poste avait changé! Et son patron de me confirmer qu’il ne peut plus offrir ce genre de renseignements. Je suis très déçue et ne m’attends plus à grand-chose de la part du service postal, à part peut-être un coup de chance sur un Tribolo, que l’on m’encaissera très gracieusement, j’en suis certaine.
Catherine Zimmermann
De nos jours, tous les prix augmentent, je trouve normal que les prestations du service public en fassent de même. Cependant, lorsqu’on compare les tarifs pratiqués par Swisscom à ceux des autres opérateurs européens, on se rend compte qu’ils sont excessivement chers.
Laurent Pelissier
Les wagons CFF sont souvent bondés et ont des marches gigantesques, difficiles à franchir pour des personnes âgées. Je comprends qu’il y ait des dépenses à faire, mais pourquoi les augmentations de prix se répètent-elles chaque année? Il ne faut dès lors pas s’étonner que les gens préfèrent prendre leur voiture.
Anne-Marie Wyss
La qualité du service des CFF est bonne, surtout si l’on compare avec la France. En revanche, je trouve choquant que les prix des abonnements soient aussi élevés, surtout qu’ils sont pratiqués par une institution publique.
Bennis Nabil
Bonus web: retrouver tous nos commentaires sur www.proservicepublic.ch
Agir face à la dérive
Réduire Monsieur Prix au silence: telle était l’intention d’une majorité du Conseil des Etats, à laquelle le Conseil national s’est heureusement opposé, le 15 mars dernier. La technique était perverse: en demandant au surveillant des prix de participer à la fixation des objectifs stratégiques assignés aux CFF, on lui retirait, de facto, toute possibilité de les contester ensuite… Et donc de prendre position sur les augmentations tarifaires massives, d’ores et déjà annoncées, de quelque 20% à 27% d’ici à 2018!
Fixer un cadre légal
Le même jour, La Poste annonçait ses bénéfices 2011: 904 millions de francs, dont 200 millions seront reversés dans les caisses de la Confédération et cela pour la cinquième année consécutive, soit un impôt supplémentaire de 1 milliard de francs, indirectement payé par les usagers de La Poste.
A eux seuls, ces deux exemples confirment la stratégie de profit désormais suivie par le Conseil fédéral au détriment de la «satisfaction de la clientèle» ou des «prix abordables». Ces notions ont d’ailleurs été progressivement retirées des objectifs stratégiques des entreprises du secteur public.
Face à cette réalité, nous estimons que le Conseil fédéral est trop impliqué pour définir seul les lignes directrices de ces entreprises. Nous demandons donc qu’un cadre légal clair soit fixé dans la Constitution fédérale, afin d’éviter une dérive généralisée, qui ne peut être que défavorable aux consommateurs.
C’est pourquoi nous vous invitons à lire l’argumentaire complet dans notre dossier spécial (1) et, bien sûr, à signer – et à faire signer – l’initiative «Pro Service Public», lancée par Bon à Savoir, en collaboration avec nos partenaires alémaniques et tessinois K-Tipp, saldo et Spendere Meglio.
Zeynep Ersan Berdoz
(1) Dossier spécial ou directement sur le site www.proservicepublic.ch (la version papier peut être gratuitement commandée au 021 310 01 36).