Lorsqu’un salarié quitte momentanément le monde du travail, par exemple pour se consacrer quelques années à l’éducation de ses enfants, son avoir de vieillesse est transféré dans un compte de libre passage. Un tel compte est spécialement destiné à conserver les cotisations accumulées, afin de garantir la future rente de vieillesse.
Toutefois, du moment qu’il sort de l’institution de prévoyance, ce capital n’est plus soumis au taux minimal de 2% garanti par la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP). Il convient donc de bien choisir où placer son avoir, sachant que le taux de Credit Suisse a, par exemple, récemment baissé à 1,625% (contre 1,875% précédemment) et celui de UBS à 1,25% (contre 1,5%).
Pire encore, si l’employé ne donne pas, au moment de quitter son employeur, des instructions à sa dernière caisse de pension, ses fonds sont transmis à l’Institution supplétive LPP (www.aeis.ch), dont le taux est lui aussi en constante diminution: il est, cette année, de 1% seulement.
Afin d’améliorer le rendement des fondations de libre passage, le Conseil fédéral a décidé, cet automne, d’autoriser, dès le 1er janvier 2011, les institutions à pratiquer de nouveaux types de placement. Dès l’an prochain, hormis les comptes épargne et les fonds suisses, il sera désormais possible d’investir dans des fonds étrangers reconnus par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) ou dans certains placements rémunérateurs comme les obligations de la Confédération ou des obligations de caisse.
Et les fondations de libre passage pourront confier la gestion de leur fortune à des banques, des directions de fonds et autres gestionnaires de fortune placés sous la surveillance de la Finma.
Le Conseil fédéral assure toutefois que cette ouverture aux marchés, qui vise à encourager la concurrence entre les institutions, ne portera pas préjudice à la sécurité des placements.
Yves-Alain Cornu