Par téléphone, dans les médias ou dans la rue, la publicité est partout. Elle se plaît également à remplir les boîtes aux lettres jusqu’à ras bord. D’aucuns en font contre mauvaise fortune bon cœur en décortiquant les annonces et les offres promotionnelles en tout genre. D’autres y sont tellement allergiques que toute astuce pour s’en prémunir est bienvenue.
Deux mesures efficaces
La première mesure, la plus répandue aussi, consiste à apposer un autocollant «Non à la publicité» ou «Stop pub» sur sa boîte aux lettres.
A condition d’avoir un facteur bien conseillé par son opticien, cette disposition a l’avantage de fermer l’accès à tous les flyers et autres imprimés publicitaires non adressés. En revanche, La Poste a malgré tout l’obligation de distribuer les tous-ménages officiels, comme les informations émanant des autorités.
Mais, depuis belle lurette, les as du marketing ont trouvé la parade en expédiant des envois commerciaux adressés. Les consommateurs ont ainsi pris l’habitude de recevoir des plis dans lesquels leur nom est mis en évidence pour les appâter avec plus de facilité encore. C’est généralement sous cette forme que les organisateurs de pseudo-concours annoncent à tous les destinataires qu’ils sont les heureux gagnants d’un lot extraordinaire.
Robinson à la rescousse
Pour contrer ce type de missives, les particuliers peuvent s’inscrire gratuitement sur la liste Robinson. Les intéressés doivent alors remplir un formulaire officiel disponible à l’adresse http://sdv-konsumenteninfo.ch. Si cette mesure ne permet pas de filtrer tous les envois publicitaires, elle en limite une bonne partie déjà. En effet, tous les membres de l’Association suisse de marketing direct (ASMD) se sont engagés à ne pas envoyer de publicité aux personnes inscrites.
Depuis 2005, une liste Robinson parallèle offre la possibilité de filtrer aussi les visites de vente au porte-à-porte par les membres de l’ASMD. Les consommateurs ont le choix de figurer sur l’une ou l’autre des listes, voire les deux. Ils doivent néanmoins patienter entre deux et trois mois avant que leur inscription ne soit validée.
Yves-Noël Grin