Claudine Matti a acheté un appareil photo numérique Sony DSC-V1 qui lui a coûté près de 1200 fr. chez Migros. Comble de malheur, l’appareil est tombé en panne juste après l’expiration de la garantie de deux ans. «Je l’ai apporté à la Migros de Payerne (VD) pour qu’ils l’envoient en réparation», se rappelle notre lectrice. Elle reçoit un devis de 481 fr. et réagit: «Je ne l’ai pas fait réparer et ils me l’ont renvoyé.»
Mais l’histoire ne se termine pas là. Un proche s’étonne qu’un appareil de ce prix connaisse des problèmes après si peu de temps. Il effectue des recherches sur internet et découvre des témoignages de consommateurs expliquant que «certains capteurs CCD Sony ont de gros problèmes et tombent souvent en panne juste après la fin de la garantie». En poursuivant ses investigations, notre fin limier trouve un article sur le site www.presence-pc.com affirmant que Sony aurait rencontré des problèmes de production sur ses capteurs CCD fabriqués entre 2002 et 2004. Une information que Bon à Savoir confirme, nos propres recherches ayant mené à l’avis officiel de Sony reconnaissant le problème.
Le défaut en question est lié à une dégradation de l’adhésif fixant les cellules photosensibles sur la glace du capteur. En se dégradant, il dégage un gaz qui attaque le capteur. Or, ces capteurs équipent de nombreux appareils Sony mais aussi d’autres marques comme Canon, Fuji, Olympus. Des dizaines de modèles sont ainsi concernés (voir sous www.presence-pc.com/actualite/Capteurs-CCD-Sony-13841/).
Là où le bât blesse, c’est que ce problème a été officiellement reconnu par Sony, qui a également déclaré prendre en charge la réparation des appareils concernés. Migros devait logiquement en avoir connaissance et aurait dû faire réparer gratuitement l’appareil de notre lectrice.
Le géant orange n’a donc pas brillé sur ce coup. Claudine Matti, par contre, a eu le bon réflexe. Elle a finalement décidé d’envoyer son appareil à Sertronics, un centre agréé par Sony, qui l’a remis en état... gratuitement.
seb