Votre enfant rêve de devenir un champion? Alors pourquoi ne pas l’inscrire dans un club sportif? Mais suivant le sport choisi, cela peut coûter plus ou moins cher. Bon à Savoir a recensé à combien revient la pratique des cinq sports d’équipe les plus pratiqués par les jeunes (lire encadré).
Mais avant de parler argent, il faut savoir que le sport de vos enfants vous coûtera aussi en temps. Selon son âge et l’endroit où vous habitez, il faudra le conduire aux entraînements, au moins deux fois par semaine, davantage dès un certain niveau. Dans bon nombre de petits clubs, les parents assurent aussi le transport des équipes lors de matchs et tournois, en fin de semaine. Et parfois, il faut encore participer à des activités telles des lotos, pour recueillir des fonds. Pas toujours facile, donc, de prévoir un week-end en famille...
Dès 5 ans
A noter qu’une majorité de la cinquantaine de responsables romands d’équipes de jeunes contactés déplorent que les parents se désintéressent toujours plus des activités sportives de leur progéniture, et considèrent même les clubs comme de simples garderies.
Pour atteindre un certain niveau, l’enfant devrait commencer tôt, dès 5-6 ans. Pour le hockey par exemple, sport difficile, il s’agit d’abord d’apprendre à patiner. L’enfant doit être très sportif, souple et habile. Car il est bien moins aisé de mener un puck au bout d’une canne qu’un ballon avec les mains. Vers 13 ans, il est trop tard pour bien apprendre ce sport. C’est aussi le sport d’équipe qui implique l’effort physique le plus violent.
Seuls les volleyeurs ne débutent que vers 8 ans. Car les gestes et la coordination sont un peu plus compliqués et moins naturels. Au début, les enfants font d’ailleurs surtout des exercices pour développer leur psychomotricité.
De manière générale, le hockey et les autres sports
de ballon développent la coordination corporelle, les réflexes aussi bien que la réflexion et le sens de l’anticipation des enfants.
Passons au coût. Bon à Savoir a donc effectué un petit sondage en Suisse romande. L’objectif était de connaître le prix de l’équipement et des cotisations selon que l’enfant évolue dans un grand ou un petit club. Ne cherchez cependant pas le club de votre région: il nous aurait été impossible de les recenser tous.
Les membres paient une cotisation et une licence, souvent prise en charge par le club ou comprise dans la cotisation. La licence permet de participer aux matchs
et, pour la fédération, de contrôler l’âge des joueurs. Et elle inclut une assurance du joueur, couvrant d’éventuels problèmes qui ne seraient pas pris en charge par son assurance privée. Pour chaque entraînement avec un moniteur J+S, Jeunesse + Sports verse en outre une petite somme par enfant.
• Equipement: pour les parents, le hockey coûte de loin le plus. L’équipement le moins cher revient facilement à 300 fr., et peut aisément dépasser les 1000 fr. Il inclut en effet des patins (dès 80 fr.), un casque (dès 60 fr.), des gants (dès 30 fr.), des coudières (dès 30 fr.), des jambières (dès 40 fr.), une canne (dès 20 fr., mais jusqu’à 250 fr.!), un training et des bas avec une culotte de hockey, un chandail. Les jambières en cuir des gardiens sont pris en charge par la plupart des clubs.
L’équipement est bien plus avantageux pour les quatre autres sports: les jeunes peuvent s’entraîner avec les vêtements de sport utilisés à l’école. Seuls les footballeurs ont besoin de chaussures spéciales. Les autres utilisent des baskets. Là aussi, le prix varie selon qu’on opte pour le bas ou le haut de gamme (de 50 à 200 fr. environ). Maillots et shorts pour les matchs sont fournis par les clubs.
n Chère, la glace
• Cotisations: le montant des cotisations dépend de divers éléments: de l’importance du club, des infrastructures à disposition, salles, entraîneurs bénévoles ou non, sponsors, etc.
• Là aussi, le hockey remporte la palme. «C’est la glace qui coûte cher», clament les initiés. A savoir la location des patinoires, facturée entre 180 et 250 francs l’heure en Suisse romande.
Selon les clubs, les cotisations annuelles vont du simple au double. Parmi les grands contactés, celles du HC Servette sont les plus élevées: à 8 ans, on paie 250 fr., à 11 ans 400 fr. et dès 17 ans 700 fr. Quant aux 14 à 18 ans, évoluant dans la catégorie «top», ils vous coûteront entre 700 et 1000 fr. Ces cotisations incluent les frais de transport, entraînement, déplacements, arbitres, maillots, bas et collations pour matchs à l’extérieur, etc. Et elles donnent droit à un abonnement aux matchs du club et l’entrée à la patinoire.
A titre de comparaison, le HC Fribourg-Gottéron demande entre 230 fr. (dès 8 ans) et 450 fr. (17 à 20 ans). Et du côté des «petits», le HC Bulle-la-Gruyère fait payer entre 100 (dès 5 ans) et 450 fr. (14 ans), avec déplacements à charge des parents. Le club le moins cher parmi ceux que nous avons contactés: le HC Ponts-de-Martel, qui a sa propre patinoire, demande 85 fr. seulement jusqu’à 13 ans, et 110 fr. pour les 18 à 20 ans. Et le club prête l’équipement aux débutants.
• Côté football, Neuchâtel-Xamax est le moins avantageux des grands: les jeunes évoluant en catégorie élite payent 420 fr./an (moins de 15 à moins de 19 ans). Vu leur niveau, ils reçoivent aussi un encadrement particulier (suivi médical, appuis scolaires, prise en charge de l’écolage s’ils sont originaires d’autres cantons, etc.).
Moins cher, le FC Servette demande entre 100 et 250 fr. (6 à 13 ans), et 300 à 400 fr. pour les élites (13 à 16 ans).
A noter que Xamax offre aussi du «foot social». Là, les cotisations rejoignent celles de clubs moins élitistes: les moins de 10 ans paient 100 fr. et les 10 à 20 ans 150 fr. Soit un peu plus que le moins cher des petits clubs contactés: le FC Cugy dans la Broye, qui demande 40 fr. (7 à 11 ans) et 60 fr. (12 à 17 ans).
• Pour le basket, le club le plus cher contacté est celui de Renens: de 140 à 305 fr. selon la catégorie d’âge. Le Broye Basket demande 50 fr. aux plus jeunes et 200 fr. aux 17-18 ans (rabais de 50%
dès le 2e enfant). Parmi
les moins chers, le club d’Agaune (Saint-Maurice) fait payer entre 30 et 170 fr.
• Jouer au volley revient entre 100 et 170 fr. à Cossonay, et entre 50 et 100 fr. à Sion. Seul le CS Chênois est plus cher: 150 fr. dès 11 ans et 350 fr. pour les juniors de 18 à 19 ans, qui doivent aussi vendre des cartes de supporter pour financer une partie de leur équipement.
• Jouer au handball au club de Servette est gratuit jusqu’à 11 ans et coûte ensuite 100 fr. (jusqu’à 13 ans) puis 150 fr. Les actifs (non étudiants) en élite paient 250 fr. Au HBC Neuchâtel on paie 40 fr. (jusqu’à 18 ans). Et Crissier pratique un tarif unique de 100 francs.
Ellen Weigand
adresses utiles
Fédération suisse de basketball, 5, rte d’Englisberg, 1763 Granges-Paccot,
(026) 469 06 00, www.fsba-basket.ch
Association suisse de football, cp, 3000 Berne 15,
(031) 950 81 11, www.football.ch
Fédération suisse de handball, Langfeldstr. 22, 4528 Zuchwil,
(032) 685 71 85, www.handball.ch
Ligue suisse de hockey sur glace, cp 125, 8062 Zurich
(01) 306 50 50, www.sehv.ch
Fédération suisse de volleyball, Mühlebachstrasse 5,
case postale 1068, 6370 Stans, (041) 610 50 50, www.volleyball.ch
statistiques
Le ballon rond l’emporte
Le football est le sport d’équipe préféré des jeunes. Les statistiques 1998 de Jeunesse+Sport recensaient plus de 131 000 footballeurs âgés de 10 à 20 ans. Ce sport reste un bastion masculin avec 5700 filles seulement. Tendance inverse pour le volleyball, seule discipline où les joueuses l’emportent (24 000 sur un total de 30 400).
Le hockey sur glace est la troisième discipline préférée des jeunes (20 000, dont 650 filles). Viennent ensuite le handball (21 688, 6700 filles), et le basketball (20 700, 6400 filles).