Mettez du soleil
dans votre linge!
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Bon à Savoir 06-2000
06.06.2000
Dernière mise à jour:
18.02.2023
François Marthaler
Les machines à laver d’aujourd’hui sont environ trois fois moins voraces en énergie qu’il y a vingt ans. Cette performance est essentiellement due à la réduction de la quantité d’eau utilisée et qu’il n’est donc pas nécessaire de chauffer. En théorie, il serait possible de diviser encore par trois cette consommation d’électricité en fournissant à l’appareil l’eau préchauffée d’un boiler alimenté par des capteurs solaires (énergie gratuite). On se dit que ce ...
Les machines à laver d’aujourd’hui sont environ trois fois moins voraces en énergie qu’il y a vingt ans. Cette performance est essentiellement due à la réduction de la quantité d’eau utilisée et qu’il n’est donc pas nécessaire de chauffer. En théorie, il serait possible de diviser encore par trois cette consommation d’électricité en fournissant à l’appareil l’eau préchauffée d’un boiler alimenté par des capteurs solaires (énergie gratuite). On se dit que ce potentiel d’économie d’énergie doit être énorme. Au moins quatre constructeurs proposent des machines que l’on peut raccorder sur l’eau chaude (solaire ou non): Electrolux, Miele, Schultess et Zug. Malheureusement, l’économie n’atteint de loin pas, pour l’heure, les possibilités théoriques.
Dans sa dernière édition, le rédacteur du bulletin de l’Association pour le développement des énergies renouvelables (ADER) avait trouvé l’œuf de Colomb. Il proposait aux propriétaires d’une installation solaire de raccorder la machine à laver sur un mitigeur qu’il règlerait manuellement sur la température de lavage souhaitée avant la prise de l’eau pour le lavage, pour le remettre ensuite sur la position eau froide en prévision des rinçages. En plus de son aspect peu commode, cette proposition se heurte à deux écueils majeurs: arroser du linge avec de l’eau chaude peut fixer dans les fibres les taches de sang ou d’albumine et la durée du lavage peut s’en trouver écourtée, donc sa qualité dégradée.
80% d’économie
C’est pourquoi les concepteurs des machines qui acceptent de l’eau chaude se sont contentés de prévoir un mélange d’eau chaude et d’eau froide aux environs de 35ºC que la machine finira de chauffer avec son corps de chauffe électrique selon le programme normal. L’économie d’électricité qui en résulte n’est pas de 2/3, mais de 5% à 50% selon le type de programme et la marque du lave-linge. Miele a en revanche adopté un système qui régule en continu l’admission d’eau chaude en fonction de la température du mélange. L’économie peut ainsi atteindre plus de 80%.
On peut évaluer que, sur l’année, pour des lavages aux différentes températures, l’économie d’énergie électrique représentera de 50 à 100 kWh. Pour parler clair, entre 10 et 20 fr. par année. Sachant que l’option «eau chaude/eau froide» signifie un supplément de prix de 215 à 400 fr., il sera difficile d’amortir l’investissement sur la durée de vie de la machine. Dommage!
Prix très élevé
Nul doute que les constructeurs vont améliorer leurs machines en ménageant encore mieux la chèvre chaude et le chou froid. Il faut surtout espérer que de tels systèmes seront bientôt proposés «en série» et sur des modèles de milieu de gamme. Pour l’instant, la machine la moins chère coûte tout de même 3320 fr. (Miele W 900-79).
Et le lave-vaisselle? Il représente une part au moins aussi importante que le lave-linge dans la consommation électrique d’un ménage. A notre plus grande surprise, aucune des marques «championnes de la protection de l’environnement» ne propose de modèle adapté pour une utilisation rationnelle d’eau chaude solaire. Il y a ainsi toujours du travail pour les ingénieurs et les ingénieux…
François Marthaler
(*) La Bonne Combine
Réparations en tous genres
4, rte de Renens – 1008 Prilly