Sommaire
- copie conforme et légaleLes caractéristiques d’un génériqueUn générique est une copie tout à fait légale d’un médicament dont la formule originale n’est plus proté-gée par un brevet (après 15 ans). • Il doit, comme n’importe quel autre médicament vendu en Suisse, répondre aux sévères critères de l’Office intercantonal des médicaments (OICM) pour recevoir l’autorisation d’être commercialisé.• Il doit aussi posséder la ou les mêmes substances actives que l’original, celles qui vont provoquer l’effet attendu pour soulager une douleur, lutter contre une infection, etc. Il s’agit par exemple du dicoflenac pour le Voltaren ou du paracétamol pour le Panadol.• Il doit se «comporter» de la même manière que l’original. Comprenez qu’il doit être distribué dans l’organisme de façon identique, être absorbé de la même façon et ne pas provoquer d’autres effets secondaires. Ce qui suppose qu’il contienne non seulement la même substance active, mais la même dose, qu’il soit enrobé dans un excipient (l’emballage, en quelque sorte) et proposé sous une forme galénique (comprimé, capsule, suppositoire, sirop, etc.) similaire ou considérée comme telle.• Son prix doit être inférieur d’au moins 25% à celui de l’original au moment où il est mis sur le marché. Une réduction qui va, parfois, jusqu’à 70%. Mais comme l’Office fédéral des assurances exige régulièrement une baisse des prix d’anciens médicaments originaux, il arrive que ces derniers soient finalement aussi, sinon plus avantageux que les génériques!2e encadréoffre limitéeAttention quand-mêmeIl n’est pas toujours possible de troquer un médicament original contre un générique. Ne serait-ce que parce que sur les quelque 3000 marques remboursées par les assurances, seules 75 existent sous forme de générique. Aucun mystère à cela: seuls les produits rentables sont copiés, qu’ils soient vendus avec ou sans ordonnance.Il est d’autre part déconseillé de procéder à un changement sans discussion préalable avec un spécialiste lorsque l’on prend un médicament depuis très longtemps, par exemple dans des cas d’asthme ou de diabète. Mais aussi lorsqu’un médicament contient des substances hautement actives, où il n’y a qu’une toute petite marge entre l’efficacité et le surdosage.3e encadréanti-diarrhéiqueLe Lactoferment change de peauEn visite sur notre site (www.bonasavoir.ch), un lecteur en profite pour nous demander pourquoi le célèbre Lactoferment a changé de forme et de prix.Le Lactoferment est un anti-diarrhéique, composé de lactobacilles, des bactéries tuées et lyophilisées qui existent naturellement dans les intestins. Ces lactobacilles adhèrent à la muqueuse et bloquent du même coup la pénétration d’autres bactéries, responsables de la diarrhée. L’ancienne formule se présentait sous la forme d’un emballage de 110 comprimés jaunes à croquer, et se vendait 9,10 fr. juste avant leur retrait. La nouvelle formule, se présente sous la forme d’un emballage de 20 capsules à avaler. Prix actuel: 14,55 fr.Selon Norbert Linnenbrink, responsable scientifique chez Novartis Consumer Health Suisse SA, la nouvelle formule est plus efficace (5 milliards de lactobacilles par capsule), plus stable et moins contraignante: 6 capsules (3 fois 2) en cas de diarrhée aiguë au lieu de 12-24 comprimés (3 fois 4-8) avec l’ancienne formule. Mais comme presque tous les nouveaux produits, elle est nettement plus chère: 4,35 fr. par jour contre 2 fr. pour l’ancienne formule.
Depuis 1992, l’industrie pharmaceutique a le droit de faire de la publicité pour ses produits et elle ne s’en prive pas. Normal: le marché des médicaments vendus sans ordonnance représente en Suisse quelque 500 millions de francs par an. Et 400 médicaments (sur 5300 vendus sans prescription médicale) assurent à eux seuls plus de 80% des ventes. Il est donc lucratif, mais aussi relativement facile, de cibler et diriger la publicité afin d’habituer le consommateur à certains prod...
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