Traverser la Grosse Pomme au pas de course sous les applaudissements du public, c’est mythique. Mais, entre la réservation du voyage et l’entraînement physique (lire encadré), la participation à un marathon ne se décide pas du jour au lendemain.
«La plupart des coureurs qui se lancent dans l’aventure, explique Nicole Saudan Messeiller, de Tourisme pour tous (TPT) à Lausanne, rêvent d’abord du marathon de New York.» Or, pour endiguer le flot des coureurs, les organisateurs de la course attribuent à chaque pays un nombre limité de dossards répartis entre quelques voyagistes agréés.
En Suisse, six agences acheminent ainsi entre 600 et 800 sportifs sur la ligne de départ. Ces intermédiaires se chargent de tout: vol, hôtel, dossard et transferts (voir tableau). Quelques-uns proposent un accompagnement sur place avec un jogging léger, la veille, pour se mettre en jambes, mais seul TPT assure un encadrement entièrement francophone. «Au fil du séjour, le groupe se soude et l’ambiance du dimanche soir, une fois la ligne d’arrivée franchie, est vraiment sympathique», raconte Nicole Saudan Messeiller.
TPT affiche toutefois complet pour l’édition 2011 et a déjà ouvert une liste d’attente en 2012. Pour s’aligner au départ, cette année, il faudra donc s’intégrer à un groupe bilingue (Marti) ou s’inscrire outre-Sarine (Marathon Travel, Swiss Alpine Marathon).
Tirage au sort
Au printemps de 2012, les sportifs individualistes pourront participer à un tirage au sort en ligne sur le site de la course. Avec, toutefois, des chances limitées de prendre le départ, puisque les places sont, là aussi, contingentées par pays! Mais les organisateurs garantissent une place après trois échecs consécutifs à la loterie… ce qui laisse quatre ans pour y rêver!
A noter que, parmi les autres marathons dits «majeurs», car ils constituent à eux cinq un classement, Londres, Boston et Chicago fonctionnent sur le même principe, avec moins de dossards encore pour ces deux derniers. Nous ne les avons donc pas retenus dans notre tableau. Boston n’accepte en outre au départ que ceux qui ont déjà pris part à d’autres marathons.
Le dernier des «majeurs», Berlin, accepte en revanche les inscriptions individuelles. Celles-ci sont toutefois déjà bouclées pour participer au prochain rendez-vous, le 25 septembre, et il faut donc passer par une agence (TPT, Kuoni ou Albis Reisen). Plus proches, les compétitions de Paris ou de Lausanne offrent une mise en jambes à bon compte.
Claire Houriet Rime
Bonus Web:Où surfer pour courir
PRÉPARATIFS
Un marathon par semaine
Une course de 42,195 km ne se prépare pas du jour au lendemain. Pendant les trois à quatre derniers mois avant le départ, la règle consiste à parcourir cette distance chaque semaine, en trois ou quatre étapes et en arrivant progressivement à une sortie longue (2 h 30 au maximum). On variera l’allure, en s’aidant si nécessaire d’un cardiofréquencemètre. L’idéal serait de faire un semi-marathon (21 km) un mois environ avant le jour J. Pendant les quinze derniers jours, on limitera les sorties à une heure, sans forcer.
L’alimentation joue un rôle primordial. On limitera les graisses et l’alcool le mois précédant la course. La veille du départ, un bon plat de pâtes fournira les hydrates de carbone dans lesquels le corps puisera, une fois brûlés les sucres rapides absorbés avant la course.