La maltodextrine est un sucre transformé industriellement. Il est ajouté à des boissons isotoniques, comme l’Isostar, à des sauces et à des potages déshydratés, à des boissons à base de chicorée, à des glaces et, étonnamment, à certains édulcorants artificiels, comme le Canderel ou l’Assugrin en poudre.
On obtient la maltodextrine par hydrolyse de l’amidon, issu du blé ou du maïs. Au cours de cette opération, les centaines de molécules de glucose qui composent la longue chaîne de l’amidon sont scindées pour former des minichaînes. Selon l’intensité de l’hydrolyse, il existe différentes qualités de maltodextrine. Elles sont désignées par un indice nommé «dextrose equivalent» (DE). L’indice de ce sucre s’échelonne de 6 à 19. Plus le chiffre est élevé, plus les minichaînes sont courtes. Au-delà de 20, on ne parle plus de mal todextrine, mais de sirop de glucose.
L’industrie utilise abondamment ce sucre dans le but d’améliorer la solubilité de certaines substances. Et, comme il n’a pas de goût et qu’il n’interfère pas dans les effets d’un produit, il est un bon support pour des arômes et permet de donner du volume à des édulcorants ou à des médicaments, par exemple.
Bien qu’elle contienne autant de calories que le sucre de table, la maltodextrine a un pouvoir sucrant très faible. Les sportifs l’apprécient, car son index glycémique est réputé bas. Malheureusement, il semblerait qu’elle se comporte plutôt comme un sucre rapide, plus vite assimilé que le saccharose! Le manque d’études empiriques à ce sujet ne permet cependant pas d’être catégorique sur ce point.
Doris Favre,
diététicienne diplômée.