Les anciens disques, appelés disques noirs, vinyles, microsillons, ou d’après leur vitesse de rotation: 16, 33, 45 ou 78 tours, ont dominé l’histoire de la reproduction sonore durant près d’un siècle! Ils ont finalement été détrônés par les disques compacts (CD), au cours des années 80, mais de nombreux nostalgiques et collectionneurs en ont conservé des quantités impressionnantes. De plus, leur sonorité particulière, à l’heure du son numérique, ainsi que l’impossibilité de trouver certaines rééditions sur CD, leur conserve encore les faveurs de nombreux fans.
Comment les stocker
Les disques doivent être stockés légèrement serrés verticalement, à l’abri de la lumière, de l’humidité et des variations de température. Ils seront manipulés délicatement, en évitant de toucher la surface des sillons, et nettoyés avec un chiffon doux, éventuellement humecté d’eau distillée.
L’utilisation de ces disques requiert un grand soin: toute éventuelle saleté se verra tassée au fond des sillons par le passage de l’aiguille, occasionnant des craquements caractéristiques, et il sera bien difficile de s’en débarrasser.
Tourne-disques divers
Les tourne-disques avec amplificateur incorporés ne sont pratiquement plus fabriqués. Les anciens modèles ne sont de plus pas toujours réparables, faute de pièces de rechange. Par contre, il se vend toujours des platines à raccorder sur une chaîne hi-fi. Neuves, elles valent entre 200 et 1000 fr. Et on trouve encore aisément de bons appareils d’occasion.
Mais attention, l’amplificateur ou la chaîne hi-fi doivent être équipés d’une entrée spécifiquement dédiée (appelée «phono»), sans quoi il faudra équiper la platine d’un pré-amplificateur spécial (prix: 50 fr. environ). En effet, le signal qui sort d’un tourne-disques est beaucoup plus faible que celui provenant de toute autre source (lecteur CD, tape-deck, tuner).
Révisions et matériel
Ces platines se révisent souvent pour moins de 150 fr., comprenant l’échange de la courroie, un nettoyage et un réglage mécanique, éventuellement l’échange de l’aiguille que l’on peut généralement encore se procurer. Les aiguilles seront changées après quelques centaines d’heures d’écoute (200 à 400 h). Là aussi, un grand soin devra être apporté lors des manipulations du bras, en cas de transport de l’appareil (veiller à bien immobiliser le bras) et lors du réglage du poids sur l’aiguille (1,5 à 2 g). A noter que le prix de ces dernières a bien augmenté, proportionnellement à la diminution des volumes de fabrication…
Au vu de ces diverses complications, il peut être judicieux de transférer sa collection de vinyles sur des supports moins délicats: cassettes, mini-discs ou disques compacts. On peut aussi le faire à l’aide de l’ordinateur, en y raccordant sa platine, de préférence en utilisant le pré-amplificateur cité plus haut (certains logiciels peuvent effectuer les corrections nécessaires, mais sont d’un emploi plus compliqué).
Les compétences requises pour effectuer ces copies ne dépassent pas celles d’un utilisateur averti. Il existe aujourd’hui de nombreux programmes de gravure de CD incluant une option de copie de microsillon qui facilite grandement la tâche des fans de vinyles.
Laurent Zahn