Légers, les sushis
Manger des sushis est sain, à condition toutefois d’être sûr de la fraîcheur du poisson cru ainsi préparé.
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Bon à Savoir
11.02.2004
Dernière mise à jour: 30.01.2023
Doris Favre
La cuisine japonaise connaît depuis quelques années un engouement certain. Les sushis, en particulier, correspondent aux attentes de nombreux consommateurs. Ils présentent une alternative intéressante au fast-food habituel, car ils contiennent des aliments naturels, de surcroît peu caloriques: poisson cru, riz et algues.
Mais qu’apportent les sushis du point de vue nutritionnel? Et la consommation de poisson cru est-elle vraiment sans danger?
Pour répondre à ces questions,...
La cuisine japonaise connaît depuis quelques années un engouement certain. Les sushis, en particulier, correspondent aux attentes de nombreux consommateurs. Ils présentent une alternative intéressante au fast-food habituel, car ils contiennent des aliments naturels, de surcroît peu caloriques: poisson cru, riz et algues.
Mais qu’apportent les sushis du point de vue nutritionnel? Et la consommation de poisson cru est-elle vraiment sans danger?
Pour répondre à ces questions, détaillons les différents composants des sushis:
• Le riz – C’est le composant essentiel du sushi. Il apporte de l’énergie sous forme d’amidon. Lequel est digéré lentement, libérant progressivement son énergie, ce qui évite les fringales après le repas.
• Les algues – Les sushis sont enveloppés d’une algue, le nori. C’est l’algue la plus consommée au monde. Elle est non seulement riche en protéines, mais également en fer, en calcium, en iode et en zinc. Elle constitue une bonne source en carotènes, en magnésium et en vitamines C et B12.
• Le wasabi ou moutarde verte – Ce condiment très fort est fabriqué à partir d’une racine, comparable au raifort. D’après une étude japonaise, le wasabi contient des isothiocyanates qui empêcheraient les bactéries responsables de la carie dentaire de se fixer sur nos dents. Cette substance aurait également, selon d’autres études, une action anticancéreuse et un rôle dans la prévention des allergies. Signalons toutefois que les isothiocyanates se trouvent aussi dans d’autres légumes de la famille des crucifères: les choux, les brocolis, les navets et les radis.
• Le poisson cru – Riche en protéines et en graisses de bonne qualité, le poisson apporte les fameux «oméga 3», un acide gras qui joue un rôle protecteur vis-à-vis des maladies cardiovasculaires.
Pourtant, manger du poisson cru n’est pas sans danger. Les poissons peuvent contenir, dans leur cavité abdominale, un parasite (l’anisakis) responsable de troubles digestifs graves. Mais le risque de contamination est très faible si l’éviscération est effectuée rapidement et correctement. De plus, cette larve est détruite après sept jours de congélation à –20°C.
Frais surtout
Si l’on fait ses sushis soi-même, il convient donc d’acheter un poisson très frais et de le congeler pendant une semaine. Sur son site (www.bag.admin.ch), l’Office fédéral de la santé publique indique les espèces à éviter pour ces préparations (notamment les poissons d’eau douce!).
Accompagnés d’une salade, d’un fruit et préparés dans de bonnes conditions, les sushis constituent effectivement un repas équilibré. Et cela d’autant plus qu’une barquette de 15 sushis ne compte que 250 kcal environ!
Doris Favre