«Je consomme régulièrement du sel de l’Himalaya, car on m’a dit qu’il contenait plus d’oligoéléments que notre sel. Il serait donc meilleur pour la santé. Qu’en pensez-vous?»
Le sel que nous consommons a deux origines: il peut provenir de la mer ou être extrait de la roche. Le sel de l’Himalaya est extrait de carrières situées dans les montagnes de faible altitude du versant pakistanais de l’Himalaya. Pour obtenir sa couleur blanche, le sel de roche est raffiné. Au cours de cette opération, il perd ses autres minéraux, comme le calcium ou le magnésium, pour ne conserver que le chlorure de sodium à 99,9%.
Le sel de l’Himalaya n’étant pas raffiné, il contient des traces de minéraux (2%): du magnésium, du potassium ou encore du fer. C’est d’ailleurs ce dernier qui lui donne sa jolie teinte rose. Mais avec 98% de chlorure de sodium, sa composition est très proche de notre sel de table. Notre consommation ne devant pas dépasser 5 g par jour, la part de ces autres minéraux est dérisoire, et n’a donc pas d’impact sur la santé.
Par ailleurs, il convient de rappeler que, depuis 1922, notre sel est enrichi en iode, ce qui a permis d’éradiquer le goitre, le crétinisme dit des Alpes et le mauvais développement du cerveau du fœtus, dû à une carence en iode. Si le produit de la mer est naturellement iodé, celui d’Himalaya n’en contient pas.
De même, depuis plus de cinquante ans, le sel de roche du pays est enrichi en fluor, pour la bonne santé des os et des dents.
Le sel de l’Himalaya ne présente donc aucun intérêt nutritionnel particulier. Il apporte surtout une note festive et originale sur la table.
df