Avec une température moyenne de 2,7°C, le mois de février a été le plus chaud depuis le début des mesures en Suisse, en 1864. Pourquoi le répéter dans un magazine dédié à notre santé? Tout simplement parce que cette hausse des températures provoque une floraison et une pollinisation plus précoces.

Résultat, la saison des pollens s’allonge, tout comme celle des rhinites allergiques, à savoir le fameux rhume des foins.

En Suisse, on estime qu’une personne sur quatre souffre d’allergies aux pollens. Elles ne sont pas toujours bénignes, loin de là. Elles peuvent affecter le sommeil, la concentration, restreindre les activités sociales ou les loisirs, altérer les performances scolaires chez les plus jeunes, la vie au travail et le quotidien.

Les risques varient selon les individus. Et, lorsque les symptômes sont légers, il est tentant d’ignorer le problème. Il faudrait pourtant le prendre au sérieux: il est possible d’éviter une aggravation de la situation, à condition de la prendre en charge en amont.

Dans le dossier que nous consacrons à ce sujet (lire ici), nous avons réuni des solutions concrètes pour limiter l’exposition aux pollens et à leurs effets. Quels sont les signes à ne pas ignorer, quand consulter, vers quel traitement se tourner si nécessaire, faut-il opter pour une désensibilisation, et quel résultat en attendre?

Souvent, de simples mesures d’hygiène (une douche avant de se coucher, porter des lunettes de soleil, …) ou des changements de comportements (ne pas se déshabiller dans la chambre à coucher, aérer brièvement, installer un filtre à air, ...) soulageront déjà efficacement les symptômes.

Des applications de surveillance des concentrations de pollens permettent également d’anticiper les pics et d’optimiser ses sorties ou ses loisirs, en évitant les lieux les plus sensibles. La randonnée restera ainsi possible, par exemple en visant des itinéraires à plus de 1200 mètres d’altitude.

Prendre soin de soi, c’est aussi profiter de cette saison du renouveau, du soleil, des fleurs, des amours et d’un fantasme de jouvence collectif. Car le printemps ne saurait être réduit au rhume des foins!

Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef