Le préservatif reste toujours de mise

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• MODE D’EMPLOI DE LA PROPHYLAXIETraitement à prendre régulièrementFin 1997, l’accès à la prophylaxie postexposition du VIH (PEP-VIH) a été élargi aux non-professionnels. Utilisée par les professionnels de la santé depuis 1990, on a démontré qu’elle réduisait de 80% le risque d’infection suite à une blessure, p.ex. avec une aiguille infectée. La PEP vise à empêcher l’infection des cellules cibles du virus (p.ex. CD4) et sa dissémination juste après une possible infection. Ce risque est de:– 0,05 à 0,15% pour un rapport vaginal non protégé avec une personne séropositive;– 0,8 à 0,3% en cas de rapport sexuel anal non protégé avec une personne séropositive;– 0,7% en cas de partage de seringues contaminées.C’est principalement dans ces trois situations qu’une PEP est à envisager – à commencer au plus tard 48 heures après l’exposition. Il s’agit d’une trithérapie, soit au moins 10 cachets par jour, à prendre pendant un mois. Toute interruption/prise irrégulière favorise son échec et risque d’induire des résistances de souches du virus. En général bien tolérée, la PEP peut néanmoins provoquer des nausées, vomissements, etc., qui ne justifient que rarement l’arrêt du traitement. Pour l’heure, on ne lui connaît aucun effet secondaire grave. Durant les 3 premiers mois, le patient ne doit avoir que des rapports sexuels protégés. Et il devra effectuer un test VIH de contrôle après 3, 6 et 9 mois. Le traitement coûte en moyenne 1600 fr., pris en charge par les caisses maladie.Informations: Bulletin de l’OFSP no. 50/97 et Swiss Aids Treatment News no 1/98 de l’Aide suisse contre le sida.