Vesna Cvjetanovic prend volontiers son repas de midi au restaurant de la Migros des Charmilles, à Genève. Surtout à cause du buffet, offrant non seulement une grande variété de plats chauds, mais permettant aussi de choisir la quantité de chaque mets. Le principe est classique: le client remplit son assiette qu’il pose sur une balance près de la caisse et paie le prix au gramme près, le poids de l’assiette (475 g) étant automatiquement déduit.
L’affaire se corse toutefois lorsque notre lectrice, trop pressée pour consommer sur place, remplit une barquette en plastique prévue pour les plats à l’emporter. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que le poids de la barquette lui était alors facturé au même prix que la nourriture! «Pourtant, estime-t-elle, en ne mangeant pas sur place dans une assiette ordinaire, la Migros y gagne: davantage de sièges libres aux heures de pointe, pas besoin de personnel pour servir des plats, débarrasser les plateaux, laver la vaisselle, etc.»
Et pourtant, il lui est bien facturé un supplément de 1,10 fr. environ (la barquette pèse 43 g et les 100 g de nourriture reviennent à 2,60 fr.). Elle interpelle donc le gérant-adjoint du restaurant, qui prend rapidement conscience du problème et lui rembourse spontanément la somme perçue en trop, en lui expliquant que la balance est programmée pour ne déduire que le poids de l’assiette. Et que, si elle ne veut pas payer le poids de la barquette, il lui suffit de remplir l’assiette, de peser le tout, de payer, puis de verser le contenu dans une barquette...
Solution facile
Pas très pratique, répond notre lectrice. L’employé le reconnaît et promet une solution à court terme. Deux mois plus tard pourtant, rien n’a changé: Vesna Cvjetanovic continue de payer 1,10 fr. en trop.
Interpellée par la rédaction de Bon à Savoir, la direction de Migros-Genève profite d’une réunion des responsables de la restauration pour aborder le problème le 25 mai dernier. Et le lendemain, affirme Benoît Chassot, chef de service à la division restauration, tous les restaurants genevois ont reçu la consigne suivante: lorsqu’un client pèse un plat à l’emporter, il faut lui demander de le mettre sur la balance avec une assiette, puis la caissière soustraira 45 g (marge d’erreur de 2 g) du poids total avant de facturer le tout.
Simple, mais efficace. «Et cela aurait pu être fait depuis longtemps si nous avions
pris connaissance du problè-me avant», commente Benoît Chassot. Notre lectrice sourit: elle a «officialisé» le couac au début du mois de mars déjà!
Christian Chevrolet