Le panier bio à prix d’or
Le bio, c’est bon pour la nature et la santé, mais un peu moins pour le porte-monnaie. Malgré les efforts des grands distributeurs, les tarifs des aliments restent encore élevés, comme le montre notre comparatif.
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Bon à Savoir 09-2005
07.09.2005
Marisa Dürst
L’an passé, chaque Suisse a dépensé en moyenne plus de 160 fr. en produits bio. Un record qui a permis à ce marché de croître de 3%.
Pourtant, comme le montre notre enquête, les produits issus de l’agriculture biologique coûtent encore très cher. La rédaction de Bon à Savoir a en effet choisi quatorze produits courants (voir tableau), et a relevé leurs prix pour les articles bio et non bio. Cela en excluant les aliments à bas prix (M-Budget et Prix Garantie). La compara...
L’an passé, chaque Suisse a dépensé en moyenne plus de 160 fr. en produits bio. Un record qui a permis à ce marché de croître de 3%.
Pourtant, comme le montre notre enquête, les produits issus de l’agriculture biologique coûtent encore très cher. La rédaction de Bon à Savoir a en effet choisi quatorze produits courants (voir tableau), et a relevé leurs prix pour les articles bio et non bio. Cela en excluant les aliments à bas prix (M-Budget et Prix Garantie). La comparaison a été réalisée à Crissier, au centre MMM Migros, et au Coop Léman Centre, le 18 août dernier. Et nous avons aussi relevé les prix de ces
quatorze produits au Topinambour, magasin biologique qui a pignon sur rue à Lausanne.
Comme dit plus haut, les résultats sont parlants (voir tableau). Chez Coop et Migros, le panier bio coûte environ 70% de plus que le même panier non bio. Chez Topinambour, il revient au double.
Différences flagrantes
entre produits bio
Il en coûte donc cher d’opter systématiquement pour des aliments bio. En revanche, il est tout à fait possible de sélectionner quelques articles parmi l’assortiment proposé sans que cela ne grève
le budget. Comme l’explique Karl Weisskopf, porte-parole à Coop: «La différence de prix entre un produit bio et un produit conventionnel varie selon le groupe de marchandises. Elle est plutôt faible dans le secteur du lait et plutôt importante dans celui des fruits, des légumes et des poulets.»
En effet, le litre de lait entier pasteurisé bio ne coûte que 25 ct. de plus que son pendant traditionnel chez Coop, et 30 ct. de plus chez Migros. En revanche, dans les trois magasins testés, le prix du poulet bio prend l’ascenseur.
A chacun son label
Pour s’assurer de manger vraiment bio, le produit doit être muni du bon label. Voici les principaux
sigles utilisés en Suisse:
Le Bourgeon est le label que Coop a choisi pour identifier ses produits issus de l’agriculture biologique. Ce sigle est celui de Bio Suisse, l’Association suisse des organisations d’agriculture biologique. Lorsque 90% des ingrédients proviennent de nos campagnes, le Bourgeon précise bio suisse. Autrement, il se contente du terme BIO.
Migros a son propre label: Migros BiO. Toutefois, son cahier des charges correspond point par point à celui de
Bio Suisse. De même, la certification de ses produits biologiques est effectuée par bio-inspecta, l’entreprise qui se charge également du contrôle des produits possédant le Bourgeon.
Sous ce label, sont regroupés les produits bio de Manor. Leurs producteurs respectent toutes les directives strictes de l’ordonnance Bio Suisse.
Les articles portant le label Demeter sont en vente dans les petits commerces d’alimentation biologique et diététique. Ces produits sont cultivés par des agriculteurs biodynamiques selon les préceptes dispensés par Rudolf Steiner en 1924. Ils tiennent notamment compte des influences de la position du soleil, de la lune et des planètes.
Marisa Dürst
En savoir plus:
Les labels alimentaires suisses sont régulièrement évalués par le WWF suivant des critères précis sous: www.wwf.ch (domaines/consommation/labels écologiques).