Au cours des dernières années, le marché des appareils électroménagers s’est sensiblement étoffé. Au rayon des lave-linges, la palette des prix s’est élargie, puisque certains modèles sont affichés à moins de 800 fr. et d’autres à plus de 2000 fr. Cette différence de prix est-elle vraiment un gage de qualité? Plus forcément.
Rabais sur prix gonflés
Pendant longtemps, le prix catalogue (ou prix de vente conseillé) d’un appareil était effectivement un bon indicateur de sa qualité. Il reflétait le sérieux de sa conception, ses performances et ses fonctionnalités. Il rendait ainsi la comparaison des produits plus facile. Désormais, les rabais systématiques ont changé la donne, puisque les tarifs de vente conseillés ne sont, pour ainsi dire, plus appliqués.
Certains fabricants et distributeurs ont bien compris qu’un prix catalogue élevé était un excellent faire-valoir. En l’associant à un rabais alléchant – parfois jusqu’à 60% –, ils donnent ainsi l’illusion d’une qualité supérieure de leurs produits. Heureusement, certains constructeurs ont quelque peu revu leur politique.
C’est le cas de Miele qui a décidé, il y a plusieurs mois, de ramener ses prix catalogue au niveau de ceux qui sont affichés dans les commerces. D’autres astuces ont permis de faire gonfler les prix des appareils. C’est le cas des fonctions en tous genres qui promettront bientôt de repasser le linge à votre place... Plus sérieusement, la majorité des options ne répondent pas aux réels besoins des consommateurs qui, finalement, n’utilisent que quel ques programmes et n’exploitent, de loin, pas toutes les options qui les avaient appâtés à l’achat. Or, celles-ci sont facturées au prix fort et n’augmentent généralement pas la qualité de la machine. Pire, elles ne font que revoir le potentiel des pannes à la hausse.
Des fonctions onéreuses
Dans leur publicité, les fabricants savent vanter les capacités de leurs appareils sous l’angle des performances, de la consommation d’eau et d’électricité et des fonctions de dernier cri. En revanche, ils se gardent bien d’évoquer leur durée de vie. Heureusement pour le consommateur, la révision du Code des obligations, le 1er janvier 2013, fera passer la garantie d’un à deux ans pour les articles neufs. C’est déjà ça de pris. Et il reste quelques astuces (lire encadré) qui permettent une première évaluation de la qualité d’un appareil.
Christophe Inaebnit
CONSEILS PRATIQUES
Astuces pour faire le bon choix
Voici quelques conseils pour se faire une idée de la qualité d’un gros appareil électroménager.
> Rabais massifs: exception faite des actions limitées dans le temps, les rabais extrêmes (autour de 50%) trahissent généralement une surévaluation des prix catalogue. Il convient alors d’ignorer le prix barré de la machine et de considérer le tarif promotionnel pour en jauger la qualité.
> L’apparence: les détails extérieurs de l’appareil reflètent souvent le sérieux de sa construction. On pense notamment aux interrupteurs, aux poignées, à la solidité apparente des portes ou à la conception des accessoires. Il ne faut pas hésiter à comparer plusieurs modèles et marques pour se faire une bonne idée.
> Le poids de l’appareil: souvent considéré comme un désavantage, le poids d’un appareil n’en reste pas moins un indice de la solidité et de la durabilité des composants, notamment mécaniques.
> La renommée de la marque: malgré une baisse générale de la qualité,
la renommée d’une marque reste un critère de choix pertinent. L’avis d’autres utilisateurs, recueillis sur internet ou des tests de produits, peuvent aiguiller dans le bon sens.
> Le Service après-vente: un fabricant soucieux de la durabilité de ses appareils dispose d’un Service après-vente compétent et efficace. Il en va de même de la disponibilité des pièces détachées que certains fabricants assurent pendant 10 à 15 ans. Ne pas hésiter à se renseigner auprès du service en question avant de faire son choix.