«Salut! J’ai besoin de toi si tu veux bien m’aider stp si ça te dérange pas?» La demande circule, sur WhatsApp et les messageries de réseaux sociaux comme Facebook et Instagram. Derrière le compte de votre correspondant se cache en réalité un usurpateur. Son but: que vous lui envoyiez spontanément un code de vérification, qui lui permettra de pirater votre propre compte. Bien sûr, le lectorat averti de Bon à Savoir ne se laisse pas prendre au piège et sait pertinemment qu’aucun code de vérification ne doit être envoyé à des tiers. Jamais.
Reste que l’usurpateur de cette bonne amie – appelons-la Sonia – insiste, derrière l’écran: «Tu pourrais me donner le code que tu vas recevoir?» Mieux vaut couper court et avertir ladite amie que son téléphone est piraté. Sonia appelle WhatsApp à l’aide, sans succès. Seules des réponses robotiques et hors sujets lui parviennent. Le hacker ne lâche pas l’affaire: «C’est quoi le code reçu par SMS?» «J’attends. Le code et (sic) expiré dans deux minutes.»
Une nuit plus tard, Sonia récupère enfin son compte et y ajoute une sécurité. Elle le jure: elle n’a jamais donné de code à qui que ce soit. Pourtant, les pirates ont accédé à son compte et à ses données. Une faille connue et d’ailleurs recensée par l’Office fédéral de la cybersécurité.
Les esprits calmés, les discussions classiques peuvent reprendre, sur la célèbre messagerie. Avec, parfois, comme un léger voile. Un doute existentiel.
«Mais, du coup, quand j’ai eu toute cette discussion sur le jass, c’était avec toi ou avec le pirate?» «Non, ça c’était bien moi.» Ne finissez pas pomme avec le bour, comme l’amie Sonia, mais gagnez les cinq de der!
Ajoutez un code PIN sur votre compte WhatsApp. On l’actionne dans le menu, sous paramètres → compte → vérification en deux étapes.
Laura Drompt