Le feu de paille du jeu vidéo

Sommaire

• protection des mineursLogos pour contenus violentsLes graphismes des jeux vidéo sont de plus en plus réalistes. Et les contenus toujours plus violents. Afin de préserver les enfants des images qui pourraient heurter leur sensibilité, seize pays européens ont créé un système de classification par catégorie d’âge (voir logos ci-dessous). Il a été conçu en 2003, avec la collaboration des éditeurs de jeux vidéo, mais aussi de parents, de consommateurs et de groupes religieux.Appelé PEGI (pour Pan European Game Information), ce système garantit d’une part l’indication des logos de mise en garde sur l’emballage des jeux, et d’autre part, que les vendeurs informent suffisamment les clients et contrôlent leur âge en cas de doute.En Suisse, l’Association suisse des jeux vidéo (SIEA) a fait adopter le système PEGI par la plupart des acteurs de la branche (éditeurs et commerçants). Ceux-ci ont signé un code de conduite qui précise que seuls des jeux classés PEGI seront vendus. En Suisse romande, les sigles sont déjà connus car, ce marché étant trop petit, on y trouve les mêmes jeux que pour le public français. En revanche, les importateurs alémaniques devront coller, si nécessaire, un autocollant PEGI sur les jeux allemands (l’Allemagne conserve, pour l’instant, son propre système).Sandra Baudois, membre de la SIEA, espère qu’une législation suivra. «Mais, déplore-t-elle, les politiques ne prennent pas les jeux vidéo au sérieux, alors qu’ils génèrent davantage de chiffre d’affaire que le cinéma!»