Bonne nouvelle pour les employés du hard discounter allemand Lidl ainsi que pour les clients soucieux des conditions de travail des vendeurs: une convention collective de travail (CCT) a été adoptée le 1er mars 2011. Une telle convention a pour avantage d’intégrer les syndicats aux négociations avec l’employeur et, surtout, de garantir la pérennité des conditions de travail.
Plusieurs améliorations
En mai 2010, nous avions comparé les conditions salariales des sept grandes chaînes de distribution présentes en Suisse romande: Migros, Coop, Denner, Casino, Manor, Aldi et Lidl (lire BàS 5/2010*). En comparant les anciennes données de Lidl avec celles de la nouvelle CCT, on relève quelques améliorations notables.
Ainsi, le salaire minimum (sans formation) passe de 3800 fr. à 3950 fr. Une augmentation d’autant plus intéressante que le nombre d’heures de travail hebdomadaire passe de 42 à 41. Le salaire horaire se monte donc, au minimum, à 22.15 fr. C’est plus que la plupart des magasins concurrents.
Les employés de plus de 50 ans ont droit à une sixième semaine de vacances. Quant aux jeunes papas, ils bénéficient désormais d’un congé payé de cinq jours. Enfin, le congé maternité reste payé à 100% durant 14 semaines, et même 16 semaines après 5 ans d’ancienneté.
Aldi, Manor et Denner à la traîne
Dans la grande distribution, parmi les grandes chaînes auxquelles nous nous étions intéressés, trois enseignes continuent d’évoluer sans CCT. Il s’agit d’Aldi, de Manor et de Denner, cette dernière étant pourtant entrée dans le giron de Migros, dont les conditions de travail sont parmi les plus progressistes.
Bien sûr, les contrats de ces trois distributeurs proposent aussi, ça et là, des conditions intéressantes. Mais ils n’offrent aucune garantie pour les salariés, qui restent à la merci du moindre changement de politique de leur employeur.
Yves-Alain Cornu