Dans les cas extrêmes, le ronfleur peut faire autant de bruit qu’une tronçonneuse, une tondeuse à gazon ou un klaxon de voiture! De quoi franchement gêner la personne qui partage son lit, laquelle est le plus souvent une femme. En effet, le ronflement touche deux hommes sur trois, contre une femme sur quatre. Et, l’âge avançant, il a tendance à se généraliser. Passé 60 ans, les hommes seraient entre 60% et 80% à en être victimes. Les femmes ne sont pas en reste: quatre sur dix se mettent à ronfler à la ménopause.
Tout bruyant qu’il est, le ronflement en tant que tel n’est pas considéré comme une maladie: c’est un simple mécanisme physique. En se relâchant, les muscles de la langue et du pharynx ont tendance à peser sur ce dernier, ce qui rend le passage de l’air plus difficile. Il en résulte des vibrations (le ronflement), en particulier au niveau du voile du palais, de la luette, des amygdales, de la base de la langue et des parois du pharynx.
Tout ce qui contribue à restreindre la circulation de l’air dans les voies respiratoires peut être une cause de ronflement. Par exemple, si la langue ou les amygdales sont trop grosses. Ou si les parois nasales sont déformées. Une luette longue et flasque ou un menton fuyant peuvent également jouer un rôle.
Pour se débarrasser de ce désagrément, qui peut peser lourdement sur la vie de couple, il existe une kyrielle de produits, comme le spray buccal, les bandelettes nasales ou encore les oreillers antironflements. Le problème est que, comme le ronflement n’est pas une affection, les fabricants n’ont donc pas à prouver scientifiquement les bienfaits de leurs marchandises. Autrement dit, on peut nous vendre n’importe quoi.
Même la chirurgie, autrefois estimée efficace, est actuellement sujette à caution. La faute aux effets secondaires (tels que saignements ou troubles de l’élocution) qui peuvent survenir, par exemple, lors d’une ablation des tissus mous du pharynx (luette, une partie du voile du palais et les amygdales).
La meilleure méthode est encore la plus triviale: le ronfleur doit agir sur les causes du ronflement, ce qui revient principalement à faire attention de son hygiène de vie.
- Humidité de l’air – Le taux d’humidité de l’air de la chambre à coucher doit être suffisant, à savoir situé entre 30% et 50%. S’il est trop faible, les muqueuses nasales ont tendance à se dessécher, ce qui peut compliquer la respiration, et donc amplifier le ronflement.
- Renoncer à boire – L’alcool est un facteur aggravant du ronflement, car sa consommation favorise une diminution du tonus musculaire de l’appareil respiratoire. Le soir, il est donc conseillé de ne plus boire d’alcool au minimum quatre heures avant le coucher.
- Renoncer à fumer – L’assèchement des muqueuses nasales et l’irritation provoqués par la fumée peuvent accentuer le ronflement.
- Somnifères, non merci! – A l’instar de l’alcool, les tranquillisants et autres somnifères entraînent un relâchement musculaire.
- Perdre du poids – L’accumulation de la graisse au niveau du cou peut contribuer à rendre difficile la circulation de l’air. La perte de poids est donc souvent préconisée par le corps médical.
- Pas sur le dos! – C’est physique: sur le dos, la langue se retire dans la gorge et entrave d’autant le passage de l’air.
Il existe ainsi des pyjamas spéciaux munis d’une petite boule fixée au niveau du milieu
du dos, laquelle empêchera le dormeur de se mettre dans cette position.
Nicolas Zeitoun
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