Il est loin, le temps où l’on ne partait en vacances qu’avec d’importantes sommes d’argent liquide, à planquer où et comme l’on pouvait... Aujourd’hui, il est (presque) possible de se contenter d’une carte de crédit et de quelques billets de monnaie locale pour les petites dépenses (journaux, bus, etc.). Nous avons fait un petit tour d’horizon des avantages et défauts des moyens les plus utilisés.
• L’argent liquide: Le moyen le plus simple reste l’argent liquide. C’est même parfois le seul qui est accepté! Mais il est risqué, car une fois perdu, il l’est pour toujours.
Faites votre change auprès de votre banque habituelle: vous ne payerez souvent ni frais ni commission. Ou aux guichets ouverts (plus tôt et plus tard qu’ailleurs) dans les gares, au taux de change souvent avantageux. Pour des montants relativement importants, faites votre change dans le pays de destination: le cours y est souvent plus intéressant.
Faites attention: dans certaines régions retirées, par exemple sur de petites îles grecques, on ne vous changera ni les billets de banque étrangers, ni les travellerchecks. Soyez donc prévoyants.
• La carte EC: C’est le moyen le plus confortable: la carte EC permet en effet de retirer facilement de l’argent aux 178 000 bancomats d’Europe et méditerranéens. Le cours du change est avantageux. La commission s’élève entre 5 et 9 fr. par retrait. On peut retirer jusqu’à 1000 fr. par jour, auxquels s’ajoutent 2000 fr. de paiement direct.
Depuis peu, l’UBS offre la carte EC avec le service «Maestro», censée couvrir le monde entier. Commission: 1% en cas d’achat direct (mais 1,50 fr. au moins) et 5 fr. par retrait au bancomat.
• Le travellercheck: Le moyen le plus sûr s’appelle travellercheck, assuré contre le vol et la perte. Mais il n’y a qu’aux USA, à Puerto Rico et dans quelques grands centres touristiques que ces chèques de voyage sont acceptés comme paiement direct. Aux USA, ils ne permettent même que ça... Partout ailleurs, ils sont utilisés pour retirer de l’argent
liquide.
Lors de l’achat en Suisse, il faudra payer une commission de 1%. Selon l’heure du retrait, le cours de change et la commission peuvent varier. Toutefois, Swiss Bankers et American Express remboursent les frais qui dépassent 1% (gardez vos justificatifs). Informations détaillées sur Internet, à l’adresse:
http:/www.swissbankers.ch,
ou par téléphone au (031) 710 12 33.
Les détenteurs d’un compte de chèque postal peuvent
obtenir leurs travellers en
passant par le numéro
0800 807 709
• Le postchèque: Le moyen le moins cher est certainement le postchèque, conjointement avec la Postcard. Mais leur utilisation est limitée à l’Europe, aux pays méditerranéens, ainsi qu’au Japon, à la Malaisie et la Thaïlande.
Retrait maximal: l’équivalent de 300 fr. par chèque, avec le droit d’utiliser trois chèques au plus par retrait.
Avantage principal: ni frais, ni commission et cours du change très favorable. Les montants retirés sont simplement déduits du compte de chèques.
A l’étranger seulement (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Suède), possibilité de retirer de l’argent liquide aux bancomats affichant l’enseigne de la poste, jusqu’à 500 fr. par jour. En tel cas: 5 fr. de commission, quel que soit le montant retiré.
• L’eurochèque: Les eurochèques sont devenus le moyen de paiement le plus démodé, à n’en pas douter. Mais certains hôtels, restaurants et magasins continuent de les accepter, car les banques garantissent leur paiement même s’ils ne sont pas couverts. Il faut les payer (environ 1 fr. pièce) et ils permettent de retirer l’équivalent de 300 fr. au plus. Attention: les banques, qui aimeraient bien tirer un trait sur ce genre de paiement, demandent des commissions volontairement exubérantes!
• La carte de crédit: La carte de crédit est le moyen le plus universel. Dans certains pays, aux Etats-Unis par exemple, mais aussi – de plus en plus – en France, elles sont même obligatoires pour louer une voiture (sans avoir à payer une caution élevée) ou réserver une chambre d’hôtel.
Lors d’achat direct, le change est relativement avantageux, spécialement avec l’American Express et la Diners Club. Mais ce sont celles d’Eurocard et de Visa qui sont les plus prisées...
Evitez de retirer de l’argent liquide, car les commissions sont trop élevées:
2,5%, mais 10 fr. au moins par retrait.
CARTE VISA
Le rôle d’une photo
La Société de Banque Suisse propose désormais d’insérer une photographie du détenteur dans sa carte Visa. Un service gratuit s’il attend le prochain renouvellement de la carte, facturé 20 fr. s’il est désiré immédiatement.
Le client sera-t-il mieux assuré pour autant en cas de vol ou de perte? «Non sur le plan purement réglementaire, répond Félix Oeschger, porte-parole de Visa SBS. Le client doit en effet toujours nous informer au plus vite de la perte ou du vol de sa carte, en nous téléphonant 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Lorsque cet appel est fait dans les 24 heures suivant le vol ou la perte, nous prenons en général tous les encaissements frauduleux à notre charge. Mais nous ne le ferons qu’à partir du jour et de l’heure où nous avons été informés, lorsque le client attend plusieurs jours.»
Alors, à quoi bon mettre une photo? «A moins de connaître le code de la carte, explique M. Oeschger, la seule utilisation frauduleuse possible en cas de vol reste l’achat direct. Nous comptons donc sur la vigilance des commerçants pour refuser un achat à une personne ne ressemblant pas à la photo insérée dans la carte.»
C. C.