Rester chez soi aussi longtemps que possible, c’est le vœu de toutes les personnes âgées. Mais la perspective de rester plusieurs heures par terre à la suite d’un malaise est très angoissante. Les dispositifs de téléalarme sont un auxiliaire idéal pour dissiper cette crainte. Ils permettent, pour un prix abordable, d’appeler à l’aide à toute heure.
Les systèmes de biotélévigilance (pour surveillance de la vie à distance) sont composés de deux éléments: un bracelet émetteur étanche à porter en permanence, ainsi qu’un boîtier équipé d’un micro et d’un haut-parleur connectés au téléphone (voir photo). Trois numéros au moins y sont programmés: une centrale d’appel et ceux de la famille ou de voisins.
En cas de besoin, une simple pression sur le bouton du bracelet émetteur donne l’ordre au boîtier de composer le premier numéro programmé puis, si nécessaire, les deux suivants. La centrale d’appel ou les personnes de contact peuvent alors, par le biais de leur téléphone, dialoguer directement avec la personne et, selon la situation, se déplacer ou alerter un médecin.
La téléalarme est toutefois soumise à deux conditions: le bracelet émetteur doit être porté en permanence et l’appareil adapté à la taille et à la configuration du logement.
Tarifs régionaux
Côté tarifs, il faut compter entre 100 fr. et 150 fr. pour l’installation de l’appareil. Selon la complexité du raccordement (p.ex. présence d’une connexion internet), il faudra encore le brancher en tête de ligne pour assurer en tout temps la priorité de l’appel (dès 200 fr.).
Le prix de l’abonnement mensuel comprend en général la liaison 24h/24h avec la centrale d’alarme, l’organisation des secours et la surveillance technique des appareils. Il varie ensuite selon les régions, chaque canton ayant élaboré sa stratégie pour fournir ces prestations (voir tableau).
Les cantons de l’Arc jurassien et le canton de Fribourg ont opté pour les services de la Croix-Rouge. Relativement élevé, le tarif appliqué couvre la liaison avec une centrale d’appel privée qui alertera, au besoin, les proches ou un médecin.
Pas remboursé
Les prix sont nettement plus bas dans les cantons de Vaud, de Genève et d’une partie du Valais qui ont confié cette prestation aux structures d’aides et de soins à domicile. Elle bénéficie alors de subventions des pouvoirs publics et du soutien de la Loterie romande.
Dans le canton de Vaud, le Chablais valaisan et la Broye fribourgeoise, les appels à l’aide aboutissent à la centrale Secutel, sise à la Fondation Urgences-santé, auprès d’une infirmière de garde. A Genève et dans la région sierroise, en revanche, l’appel parvient d’abord à l’entourage de la personne en difficulté, puis, si personne n’a pu être joint, chez les professionnels.
Les caisses maladie ne remboursent aucune de ces prestations. Dans les régions pratiquant des tarifs élevés ou dans celles où il n’existe aucun service de ce type (de Martigny à Sion), il peut être judicieux de louer son appareil directement auprès de Swisscom pour un coût mensuel de 34.50 fr. et d’y faire programmer les numéros de ses proches. Cette solution est toutefois déconseillée pour les personnes isolées qui devront débourser, en sus, entre 30 fr. et 40 fr. pour être reliées à une centrale d’appel.
Claire Houriet Rime