Ils n’avaient que peu évolué des décennies durant. Aujourd’hui, les variantes se multiplient: du simple four aux réglages basiques au modèle connecté à écran tactile avec caméra intérieure, le choix est vaste. Certaines trouvailles apportent de réelles améliorations, comme l’air pulsé qui permet de cuire plus rapidement et simultanément plusieurs plats. En revanche, d’autres nouveautés tiennent davantage du gadget que d’une réelle évolution. Mais, comme les consommateurs ne sont pas dupes, ces pseudo-inventions peinent à trouver un public durablement et finissent par disparaître.
Options à gogo
Toujours est-il que le consommateur qui doit choisir un appareil n’a pas la tâche facile, tant l’offre est grande. D’autant que les fabricants sont doués pour vanter les diverses technologies qu’ils proposent, de la cuisson à basse température au programme de décongélation, en passant par toute l’électronique censée rendre leurs fours «intelligents».
Tous ces arguments, soigneusement mis en avant par le marketing, ne disent rien de la durabilité et de la réparabilité des appareils. Qui, avant d’être bardés de technologie, reposaient sur une construction simple: une enceinte isolée, facilement nettoyable et dotée d’une porte et d’une poignée isolante. Structure à laquelle on ajoute des résistances de chauffage et un système de contrôle de la température.
C’est précisément cette simplicité qui fait qu’un four est un appareil fiable et durable. Il peut fonctionner bien au-delà d’une quinzaine d’années si sa conception est bonne et que son enceinte est régulièrement nettoyée. S’il est difficile d’évaluer la qualité d’un corps de chauffe, la solidité de la poignée de la porte ou de son système de charnières donnent une idée de la qualité générale de fabrication.
Sur les fours basiques, les principales pannes sont amputables à une résistance de chauffage qui lâche. C’est pourquoi il est judicieux de préférer un modèle dont les corps de chauffe sont logés à l’intérieur de l’enceinte. Dans cette configuration, ils sont très souvent enfichés et, par conséquent, facilement remplaçables. Dans le cas contraire, le recours à un technicien sera nécessaire pour une facture qui oscillera entre 180 fr. et 300 fr., selon le prix du corps de chauffe.
Sur les appareils plus complets, les sources de panne sont incontestablement plus nombreuses. Sur les modèles équipés d’un système d’air pulsé, le moteur de la turbine ou la résistance sont susceptibles de lâcher. L’intervention, pour remplacer ces éléments, peut durer entre 45 et 90 minutes selon le genre de four. Le prix des pièces peut varier entre 200 fr. et 300 fr.
Les modules qui font mal
Les autres avaries possibles sont l’œuvre des minuteries ou des modules électroniques. Eléments qui concernent les fours de gamme moyenne ou supérieure dotés soit d’une horloge, d’un affichage, d’une commande tactile ou d’un écran LCD tactile. Le hic, c’est que, contrairement aux résistances de chauffage, les modules électroniques doivent être remplacés par une pièce absolument identique. Cela signifie que le four n’est pas réparable si l’élément n’est plus disponible auprès de la marque. Or, notre atelier a déjà été confronté à des pièces qui n’étaient plus livrables après huit ans seulement! A ce titre, mieux vaut éviter les marques bas de gamme.
Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que ces modules sont généralement très onéreux: entre 250 fr. et 600 fr. La facture peut donc être salée et peu digeste quand la panne survient peu après la période de garantie. C’est pourquoi il est préférable d’opter pour une marque réputée et de choisir un four doté uniquement des fonctions que l’on juge indispensables.
Christophe Inaebnit
* PARTENARIAT: La Bonne Combine – Réparations en tous genres, Prilly (VD),labonnecombine.ch