La Poste use de son crédit

Sommaire

• carte de créditCommission à la charge du commerçantCertains commerçants profitent de l’ignorance des consommateurs pour recourir à des pratiques peu réglementaires. Tel ce restaurateur qui majore votre facture de 3% parce que vous payez votre repas avec votre carte de crédit. Ou ce garagiste qui vous propose un rabais sur votre nouveau véhicule si vous le payez cash, mais qui refuse de vous accorder ce prix si vous utilisez la monnaie plastique. En Suisse, en effet, de telles pratiques sont illégales. Chaque commerçant qui choisit d’accepter les cartes de crédit signe un contrat, dans lequel il s’engage à ne pas répercuter sur le client la commission exigée par les émetteurs de carte. Car cette taxe (entre 2 et 3% du prix d’achat) représente la contribution du vendeur face aux avantages que lui procure le système de paiement électronique (moins de circulation d’argent liquide, donc de risque de vol et de frais de transfert de monnaie). L’acquéreur, lui, paie déjà pour l’utilisation de sa carte par le biais de la cotisation annuelle.Pas à l’étrangerAttention toutefois: cette règle est valable en Suisse, mais pas forcément à l’étranger. Certains pays, comme la Norvège et la Grande-Bretagne, autorisent les vendeurs à prélever une taxe supplémentaire sur les achats à crédit. Si telle est la législation locale, le client ne peut qu’accepter. En Suisse, en revanche, si un vendeur persiste à vouloir vous facturer une commission malgré vos objections, renoncez à prendre l’article. Si c’est impossible, exigez que le montant du supplément soit clairement indiqué sur votre facture. Adressez ensuite une copie de celle-ci à l’entreprise qui gère votre carte (Cornèr Banque, Europay, Swisscard AECS, etc). Vous y gagnerez doublement, car en plus de tirer les oreilles au vendeur en infraction, certaines de ces sociétés vous rembourseront la somme déboursée indûment. S. Pi.