Qui n’a jamais tremblé en recevant des mains du facteur un avis de recommandé, de surcroît, lorsque l’expéditeur a exigé un accusé de réception? De quoi peut–il donc bien s’agir? Une amende, un avis d’augmentation de loyer ou alors un héritage d’une tante d’Amérique? Michèle-Lise Graf Moreau ne le saura jamais! Malgré les recherches entreprises, La Poste n’a, en effet, jamais retrouvé ni l’objet ni l’expéditeur de l’envoi qu’elle a été invitée à chercher à La Poste de Morges, le 14 juin dernier.
Pour autant, notre lectrice n’a pas trop de souci à se faire. Comme elle n’a pas accusé réception de l’envoi, l’expéditeur va s’apercevoir que son pli ou son colis ne lui est pas parvenu. En cas de décision juridiquement contestable, par exemple une contravention, les délais ne courent qu’à partir de la date de réception avérée.
Origine du problème
La perte d’envois recommandés est extrêmement rare, affirme le géant jaune. Sans citer de chiffres précis, son porte-parole Mariano Masserini, évoque quelques pour mille. Lorsque la responsabilité de La Poste est établie, le destinataire lésé est indemnisé jusqu’à hauteur de 500 fr. par objet perdu. Dans le cas de notre lectrice, encore faut-il savoir ce qui a été égaré.
En l’occurrence, l’expéditeur est vraisemblablement un particulier, car les clients commerciaux sont identifiés par un code-barres qui permet de remonter jusqu’à eux. Par ailleurs, 80% des envois sont enregistrés dans la mémoire du système après avoir été scannés.
Les 20% qui ont échappé à l’œil du scanner sont traités à la main. Il s’agit soit de colis avec des formats spéciaux, soit d’envois dont l’adresse est fausse, incomplète ou illisible. La Poste recommande donc – sans jeu de mots – aux expéditeurs d’écrire lisiblement, avec une encre bleue ou noire, et de bien indiquer son adresse en haut à gauche de l’envoi, de sorte qu’elle figure sur l’image saisie par le scanner.
Philippe Chevalier
INITIATIVE «PRO SERVICE PUBLIC»
Plus de 50 000 signatures!
L’initiative populaire «Pro Service Public», lancée par Bon à Savoir et ses partenaires alémaniques K-Tipp et saldo ainsi que le tessinois Spendere Meglio, vise au maintien d’un service public de qualité à des prix abordables. Elle concerne La Poste, les CFF, Swisscom et toutes les entreprises dans les mains publiques. Lancée en mars, elle a d’ores et déjà franchi le cap des 50 000 signatures, sur les 100 000 nécessaires.
Des feuilles de signatures peuvent être directement commandées à l’adresse:
Bon à Savoir, «Pro Service Public», case postale 150, 1001 Lausanne, ou par courriel à [email protected]. Il est également possible de les télécharger sur le site www.proservicepublic.ch.
Important: n’attendez pas qu’une feuille soit remplie pour la renvoyer à l’adresse ci-dessus. Par ailleurs, les citoyens de communes différentes ne peuvent pas signer sur la même feuille.