Les bruyères en pot qui résistent trois semaines avant de geler ou de sécher au vent, les citrouilles qui pourrissent dans le corridor au lieu de se transformer en carrosse, c’est déprimant. On les achète pour donner de la vie au décor, et elles crèvent. J’étais prête à accepter cette fatalité lorsque mon épicier m’a réconciliée avec l’éternité. Carrément. Un matin, il m’a raconté que les tiges verdâtres qui brunissaient dans un vase à côté de sa caisse enregi...