La crise financière prend une telle ampleur qu’elle affecte désormais Monsieur et Madame Tout-le-monde, qu’il (elle) ait ou non investi en Bourse. Chacun est sur le qui-vive: la crainte de la récession annoncée stimule l’attentisme et risque de freiner les envies de consommer. Si des projets de grande envergure peuvent attendre des temps meilleurs, certaines dépenses ne peuvent être reportées. Notamment, et avant tout, se nourrir et nourrir sa famille.
Face à ce besoin primordial, on trouve des industriels qui, depuis des mois d’ailleurs, tirent toutes les ficelles, tels des marionnettistes. Les matières premières coûtent plus cher? Qu’à cela ne tienne, le prix de nos produits augmentera au moins d’autant! Et si cela ne suffit pas, réduisons leur quantité sans toucher à leur prix, ou développons des sigles et des labels pour inciter les consommateurs à payer plus pour des biens assortis de concepts!
Vous êtes sceptiques? Eh bien, regardez: les seuls à afficher une santé rayonnante dans le marasme ambiant, ce sont les grands groupes alimentaires qui, quelle que soit leur origine, proposent une fabuleuse diversité de marques (lire notre enquête en pp. 30-31).
Que faire? Comparez! Vos achats hebdomadaires (lire en pp. 32-33), les primes de votre caisse maladie (lire en p. 17), etc. Dans tous les domaines de la consommation, nous devons, aujourd’hui plus qu’hier, comparer les offres et nous informer pour défendre au mieux nos droits.