Interférences sur le pacemaker

Sommaire

• Four à micro-ondes> Ce que l’on entend: «Il faut se tenir le plus éloigné possible des fours à micro-ondes en marche.»> La réalité: grâce à une isolation performante, il n’y a rien à craindre d’un four à micro-ondes. On peut donc rester à proximité d’un tel appareil et ouvrir la porte sans inquiétude. Les systèmes de sécurité se chargent en effet de bloquer l’émission d’ondes au moment de l’ouverture. Aimants> Ce que l’on entend: «Les aimants déboussolent les pacemakers.»> La réalité: les aimants que l’on rencontre chez soi, dans les haut-parleurs ou dans des gadgets, s’ils ne sont pas posés directement sur le pacemaker, ne le dérèglent pas. En revanche, les aimants puissants, utilisés lors d’une imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM), modifient le mode de fonctionnement même du pacemaker. Cet examen médical est, par conséquent, formellement interdit. Téléphone portable> Ce que l’on entend: «Les ondes électromagnétiques des téléphones portables nuisent aux porteurs de pacemaker.»> La réalité: la puissance d’émission du natel, relativement importante, peut certes provoquer une interférence sur le pacemaker. Néanmoins, ce risque, inférieur à 5%, n’existe que lorsque l’antenne est en contact direct avec le boîtier du pacemaker. Pour l’éviter, il convient d’éloigner le téléphone du stimulateur cardiaque d’au moins 20 cm, de le mettre en position standby et, lorsqu’il est en fonction, de l’utiliser du côté opposé à l’implantation de l’appareil médical. En clair, le porter à l’oreille gauche si le pacemaker est placé à droite, et à l’oreille droite, s’il est implanté à gauche.Téléphone sans fil> Ce que l’on entend: «On ne sait pas très bien s’il vaut mieux s’en passer, à cause des ondes émises, ou pas.»> La réalité: ce type de téléphone émet des ondes électromagnétiques trop faibles pour donner lieu à une interférence quelconque sur un pacemaker.Détecteurs antivol des magasins> Ce que l’on entend: «A l’entrée des commerces, il faut accélérer le pas devant les détecteurs antivol.»> La réalité: il n’y a aucun risque à passer devant un placard antivol en marchant normalement. En revanche, si l’on s’appuie dessus ou si l’on s’arrête quelques minutes devant, le risque est bien réel.Portiques des remontées mécaniques> Ce que l’on entend: «Il faut passer à côté du portique faute de quoi le pacemaker peut se dérégler.»> La réalité: ce type de portique est équipé d’un lecteur de cartes à puces mains libres qui évite aux skieurs de sortir leur abonnement. Par précaution, les stations de ski collent sur leurs bornes l’autocollant indiquant aux porteurs de pacemaker qu’il vaut mieux passer à côté (voir illustration ci-dessus). Toutefois, il est possible de prendre le tourniquet si la carte à puces est tenue à une distance d’au moins 20 cm du pacemaker et si, en cas de file d’attente, on ne s’arrête pas devant l’engin.Plaque à induction> Ce que l’on entend: «La plaque à induction n’a pas sa place dans une cuisine d’un porteur de pacemaker.»> La réalité: le risque d’interférence entre une plaque à induction et un boîtier de pacemaker est théorique. Pour que l’engin médical s’arrête de fonctionner ou au contraire s’emballe, il faudrait que son porteur soit carrément couché sur la plaque. Debout, devant le plan de cuisson, les risques sont donc extrêmement minimes. Toutefois, par précaution, les spécialistes déconseillent tout de même son usage.Détecteurs de métaux (aéroports, etc.)> Ce que l’on entend: «Les détecteurs de métaux dans les aéroports et ailleurs, sont capables de dérégler un pacemaker.»> La réalité: contrairement aux stimulateurs cardiaques des années soixante, les modèles d’aujourd’hui sont équipés d’un système de sécurité permettant de bloquer les ondes électromagnétiques qui se dégagent de ces portiques de sécurité. Il n’y a donc aucun danger à les traverser. Toutefois, pour éviter de déclencher l’alarme, tout porteur de pacemaker doit montrer sa carte l’identifiant comme tel, et accepter un contrôle corporel. Marisa Dürst