Noël est synonyme d’excès. Durant cette période, il devient difficile de slalomer sans risques entre le foie gras, la dinde aux marrons et la fameuse bûche, garantie 100% calories. Qu’en est-il de la teneur en graisse et sucre des biscuits? Petit tour d’horizon.
Matières grasses
La quantité de matières grasses varie fortement selon les variétés. Elles sont faibles (moins de 10 g de lipides pour 100 g de biscuits), dans certains biscuits comme le pain d’épices, les Leckerli, les biscuits à l’anis, les boudoirs, les biscuits à la cuiller ou les «navettes» aux fruits.
Par contre, dès qu’il y a adjonction de chocolat, de beurre ou autres graisses végétales, d’oléagineux (noisettes, noix de coco, etc.) la quantité peut grimper de 20 à 40% (voir tableau).
Mauvaises graisses
La qualité des graisses pose aussi problème. En effet, les biscuits contiennent surtout des graisses saturées: beurre, margarine ou certaines huiles végétales (palme, coprah, etc.). Ces graisses peuvent provoquer des lésions artérielles et entraîner des maladies cardiovasculaires.
Dans la composition des biscuits industriels, figurent également des graisses végétales hydrogénées. L’hydrogénation est un processus industriel qui permet de solidifier les matières grasses. Problème: cette transformation donne naissance à des acides gras trans, aussi nocifs que les graisses saturées. Bref, des graisses que l’on cherche à limiter! Il est d’ailleurs regrettable que les quantités d’acides gras trans ne soient pas notées sur les emballages.
Conscientes de la demande des consommateurs pour des produits moins gras, certaines marques proposent des biscuits allégés (signalés par un * dans le tableau).
Allégés pas toujours plus légers
Les biscuits de la marque Hug remplissent bien leur contrat, ce sont les moins gras et les moins caloriques des biscuits étudiés. Par contre, les biscuits à teneur en graisses réduite de Migros sont loin de convaincre: ils sont plus gras et plus caloriques que d’autres biscuits traditionnels! De plus, ils contiennent des graisses hydrogénées peu recommandables; ils ne constituent donc pas une aubaine du point de vue diététique.
Allégés ou non, il faut se faire une raison: les biscuits sont des «aliments plaisir». Il serait dommage de s’en priver complètement et il suffit de les consommer avec modération.
Doris Favre
graisses: teneurs fort variables
Produit, marque Lipides/100 g Kcal/100 g
Willisauer ringli, HUG 0,5 385
*Leckerli mous Free sans adjonction de graisse, HUG 0,5 340
*Cœurs à la vanille sans adjonction de graisse, HUG 0,5 350
Pain d’épices, Migros 1,0 366
Navettes abricot, Migros 2,5 350
Crêtes-de-coq à l’anis, Migros 2,5 385
Véritables Leckerli de Bâle, Coop 7,0 404
Sablés fourrés abricots, Migros 11,0 395
*Well petit cacao, Migros 12,0 445
Petit-beurre, Kambly 16,0 464
Galettes St-Michel, Migros 16,0 471
Chocoly original, Wernli 23,0 507
Milanais de Noël, HUG 24,0 495
Choco petit-beurre chocolat au lait, Wernli 26,0 518
Crispy Cookies dark chocolate pecan, Chesapeake 31,0 543
Granor, gaufrettes de riz soufflé au chocolat au lait, Wernli 32,0 552
Délice de coco, Kambly 38,0 570
En vert: teneur en matières grasses faible.
En rose: teneur en matières grasses moyenne.
En rouge: teneur en matières grasses importante.
*Biscuits vendus avec l’indication «teneur réduite en graisses».