Hiatus sur le livret ETI

En cas d’hospitalisation du bénéficiaire à l’étranger, le livret ETI ne lui fait pas d’avance en liquide, mais paie directement le prestataire de soins. Un lecteur l’a appris à ses dépens.

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Bon à Savoir 05-2002

10.05.2002

Blaise Guignard

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Le 4 février, Robert Salvy, en voyage au Pérou, est hospitalisé d’urgence pour une intoxication alimentaire. Admis aux soins intensifs, il en sort quatre jours plus tard.
Guéri, mais fâché.
Notre lecteur du Lignon a dû en effet payer cash les dépenses occasionnées par son traitement: honoraires du médecin qui a ordonné l’hospitalisation, frais d’analyses et dépôt de garantie à l’admission.

De bonne foi
Pourtant, membre du TCS, Robert Salvy a cru de bonne foi les promesses de son livret ETI avec «extension monde»: «En cas de traitement hospitalier ou ambulatoire d’un bénéficiaire, le TCS avance, si nécessaire, les frais inhérents à ce traitement jusqu’à concurrence de 10 000 francs par bénéficiaire. Le bénéficiaire s’engage à rembourser le montant avancé (…)». Aussi notre lecteur a-t-il demandé par e-mail, avant son entrée à l’hôpital, une avance de 1500 dollars
en liquide.
Or, en dépit des termes du livret, le TCS n’avance pas d’argent au bénéficiaire, mais au prestataire de soins. Le Touring contacte trois fois Robert Salvy (en dépit de lignes téléphoniques plutôt capricieuses) pour lui indiquer la procédure à suivre. Trop tard: notre lecteur se fait avancer la somme par un ami et sort de l’hôpital. Vraiment fâché: «Le TCS m’a laissé tomber et je ne veux plus entendre parler du livret ETI!»

Question d’interprétation
Responsable des opérations d’assistance du Touring, Peter Arn se dit désolé par ce qu’il estime être «une mauvaise interprétation» de la clause en question du livret. «L’avance de liquide au bénéficiaire est réservée à des cas très exceptionnels. La procédure normale est que le TCS envoie un fax de garantie de paiement aux prestataires de soins, puis règle la facture sur la base d’un justificatif. Nous l’avons expliqué à plusieurs reprises à M. Salvy, comme l’atteste l’enregistrement des conversations téléphoniques.»

Système irréaliste?
«Si j’avais dû attendre la garantie du TCS, je serais encore en train de camper dans le hall de la clinique en attendant mon bon de sortie, rétorque Robert Salvy. Ce système marche peut-être à Berlin ou à Paris, mais à Lima, c’est irréaliste.» Peter Arn n’est pas d’accord: «Cela fonctionne partout. C’est la première fois qu’un tel cas se produit. Il arrive en revanche que l’hôpital refuse le fax de garantie par crainte d’une falsification, ou que le fax ne parvienne pas à son destinataire final. Dans ce cas, nous pouvons encore nous adresser à l’assurance maladie de notre membre pour que celle-ci intervienne auprès du prestataire par l’intermédiaire de ses propres services d’assistance.»
Peter Arn reconnaît toutefois que la formulation du livret ETI peut être source de confusion et le déplore. «Mais la version 2002 étant déjà imprimée, une reformulation devra attendre l’an prochain.»
D’ici là, mieux vaut se renseigner sur l’étendue et les conditions des prestations ETI avant de partir!
Blaise Guignard

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