Une taxe touchant les automobilistes a pris l’ascenseur, quoique camouflée par la diminution du prix du baril. Il s’agit de la compensation CO2 obligatoire de l’essence ou du diesel. En faisant le plein, les clients des stations-service payaient environ 1 centime par litre, mais l’ardoise a été multipliée par quatre, voire cinq, depuis quelques mois.

Pour un automobiliste roulant entre 12 000 km et 20 000 km par an avec une consommation moyenne de 7 litres pour 100 km, cela représente un supplément annuel de 25 fr. à 55 fr.

Les sociétés pétrolières sont tenues de compenser une part des émissions de CO2 des carburants… et ce taux de compensation a quadruplé pour 2022-2024, afin d’augmenter les efforts climatiques de la Suisse. L’argent prélevé sur chaque litre revient à la Fondation KliK, qui le réinvestit dans des projets de protection du climat approuvés par les autorités en Suisse et à l’étranger. Les importateurs de carburants ont le droit de reporter un maximum de 5 centimes par litre sur les clients, mais n’y sont pas obligés. Contactés, Coop Mineraloel et Migrol n’ont pas nié un net report sur les automobilistes. Et, selon la faîtière Avenergy, la hausse a bien été incluse dans le prix du plein (lire ici). gda