Vous en avez peut-être fait l’étonnante expérience. De l’au­tre côté du Röstigraben, croyant bien faire, vous avez baragouiné quelques mots d’allemand. Et vous avez eu la surprise d’entendre votre interlocuteur, amusé ou dédaigneux, vous répondre en français. «Pour nous autres Alémaniques, l’allemand est la langue administrative. Il ne me viendrait pas à l’idée de le parler avec mes amis ou à mon chat», résume Rose Bader, professeur de schwitzerdütsch.

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