Sommaire
Bon à Savoir
19.05.2010
Dernière mise à jour:
06.07.2022
Christian Chevrolet
L’histoire s’est déroulée il y a dix ans déjà, lors d’une séance d’information que certaines caisses maladie avaient organisée pour la presse. La réunion s’était terminée par un déjeuner où les journalistes avaient eu l’occasion de poursuivre le débat avec les assureurs de façon moins formelle. Au dessert, les langues s’étant déliées, l’un d’eux en est venu – inévitablement? – à ironiser sur la multiplication des cas psychiques, clin d’œil à l’app...
L’histoire s’est déroulée il y a dix ans déjà, lors d’une séance d’information que certaines caisses maladie avaient organisée pour la presse. La réunion s’était terminée par un déjeuner où les journalistes avaient eu l’occasion de poursuivre le débat avec les assureurs de façon moins formelle. Au dessert, les langues s’étant déliées, l’un d’eux en est venu – inévitablement? – à ironiser sur la multiplication des cas psychiques, clin d’œil à l’appui.
Je me souviens comme si c’était hier du très long silence qui a suivi mon intervention, laquelle précisait que j’avais suivi, trois ans durant, une psychothérapie. Et que, non seulement, je m’en portais beaucoup mieux, mais que, surtout, je me sentais absolument normal, contrairement à l’impression ambiante. Un ange passa et la discussion fut rapidement détournée sur d’autres thèmes, jugés moins embarrassants…
Aujourd’hui encore, rien n’a changé. Les assureurs estiment que la moindre faiblesse psychologique est une tare rédhibitoire à traquer sans relâche (lire notre enquête sur les APG en page 18). A leurs yeux, la psychiatrie est coûteuse et inutile. Ou du moins insuffisamment efficace pour prétendre guérir. En 2010, ce constat est tout simplement navrant.
Christian Chevrolet