Certains apprennent de leurs erreurs. D’autres non, à l’instar des irréductibles Sunrise, Interdiscount et autres courtiers en assurances, qui se sont déjà brillamment illustrés dans notre classement de 2012 et qu’on retrouve cette année sur le podium. D’autres trublions viennent compléter un palmarès 2013 déjà trop bien garni à notre avis. Nos vœux pour la nouvelle année? Que cette rubrique disparaisse définitivement de nos colonnes.
Bernard Nicod
Si vous deviez encore avoir des réticences à passer aux nouvelles technologies, Bernard Nicod vous donne de bonnes raisons de franchir le pas. En effet, la célèbre régie utilise la manière forte pour mettre en avant les paiements par ordre permanent ou l’e-banking: facturer les bulletins de versement 20 fr. les six unités (lire notre Actu online «Quand la régie facture les BV», 14.6.13). Un procédé hautement contestable quand on sait que le contrat-cadre romand ne prévoit aucune disposition donnant la possibilité de réclamer des frais particuliers au locataire. Ce dernier peut ainsi librement et gratuitement choisir de payer le loyer sur le compte postal ou bancaire du bailleur… ou en main de celui-ci.
Sunrise
La nouvelle année est l’occasion de prendre de bonnes résolutions. Croisons les doigts pour que Sunrise prenne celle de ne pas figurer dans la liste de nos bêtes noires. Car l’opérateur persiste et signe: service clientèle toujours aussi anémique – et souvent non francophone –, délais de résiliation à géométrie variable, interprétation fantaisiste de ses conditions générales.
Bref, l’hémorragie continue.
Interdiscount
«Garanti satisfait et remboursé.» Voilà une devise qui semble bien étrangère à Interdiscount. La radio que vous avez achetée chez lui ne fonctionne plus et vous voulez profiter de la garantie pour la faire réparer? OK, mais il faudra passer à la caisse. Vous renoncez à la réparation? Interdiscount, en grand seigneur, vous propose de récupérer votre poste défectueux ou de l’envoyer lui-même à la casse. Moyennant paiement. Le procédé, déjà épinglé l’an passé dans nos colonnes, continue de faire des ravages.
Les Enfants de Bacchus
Un vin qui aura laissé un goût de bouchon, c’est celui des Enfants de Bacchus (lire BàS 6/2013). Derrière cette dénomination, qui fleure bon la mythologie et la bonhomie, se cache en réalité une société aux méthodes redoutables et tentaculaires. Un démarchage téléphonique appuyé pour des pseudo-commandes de grands crus passées parfois plusieurs années auparavant, sans aucune preuve confirmant un tel achat, des livraisons de caisses de vins non sollicitées et, pour finir, des factures et des menaces de poursuites. Si le mode opératoire semble éprouvé, pour nos lecteurs victimes de l’ivresse de Bacchus, la coupe est déjà pleine!
PayPay
Les sociétés de recouvrement et leurs lettres de sommation agrémentées de menaces agressives, on connaissait déjà. Mais celles qui interpellent les supposés débiteurs par téléphone, c’est nouveau. L’idée est signée PayPay, une entreprise qui dit travailler dans le recouvrement de créances et téléphone à ses victimes pour leur demander leur adresse et leur envoyer la facture d’un abonnement prétendument conclu. Toute tentative de protestation est immédiatement annihilée par un forcing digne du démarcheur le plus chevronné.
Appels malgré l’astérisque
Non mais allo, quoi! T’as l’astérisque et on t’appelle quand même? Le harcèlement téléphonique aura continué de sévir cette année, faisant fi de la fameuse petite étoile dans l’annuaire. Et même l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la concurrence déloyale, qui réprime ce genre de pratique, ne semble pas avoir éradiqué ce fléau (lire notre Actu online «Nombreuses plaintes de consommateurs», 3.4.2013). Certains démarcheurs et autres centrales téléphoniques persistent avec leurs appels publicitaires à n’importe quelle heure de la journée.
Courtiers en assurances
A l’instar des hirondelles qui reviennent chaque année, les courtiers en assurances se sont de nouveau invités chez vous en 2013. Alors que les premières précèdent l’arrivée du printemps, la venue des seconds est plutôt annonciatrice de problèmes en cascade. Ainsi, l’automne passé encore, les courtiers vous en ont fait voir de toutes les couleurs: signature de propositions sans prévenir qu’il s’agit de contrats fermes, résiliation spontanée de vos assurances existantes, sans vous consulter. Et n’oublions pas tous les cas où ils vous ont embrouillés avec des informations lacunaires ou promis la lune…
DeinDeal, Groupon et autres
Des bons de réduction allant parfois jusqu’à 70% pour un lissage brésilien chez un coiffeur ou un repas gastronomique dans un restaurant. Les propositions alléchantes sont pléthore sur les sites d’offres groupées comme Groupon et, surtout, DeinDeal en tête de liste. Bon nombre de nos lecteurs, attirés par la perspective de rabais défiant toute concurrence, ont pourtant vite dû déchanter. Des prestations remplacées par d’autres à la dernière minute, des livraisons qui n’arrivent jamais, voire, dans certains cas extrêmes, des bons pour des établissements inexistants ou en faillite. Quand ça a l’air trop beau pour être vrai, c’est que c’est effectivement trop beau pour être vrai!
SMS surtaxés
Vous vous retrouvez inondé de SMS d’une société que vous ne connaissez pas et votre facture de téléphone mobile a soudain pris l’ascenseur? C’est que vous avez souscrit sans le savoir à un abonnement à un service surtaxé. Participation à un concours sur Facebook, inscription sur un forum, voire téléchargement d’une photo depuis son mobile, il en faut souvent peu pour tomber dans cet engrenage. Et la banalisation des smartphones, qui permettent d’être connecté en permanence sur internet, accroît le phénomène.
Romande Energie
De nouveaux tarifs opaques, un prix final plus cher «imposé» par défaut pour ceux qui auraient omis d’annoncer leur choix, des conditions générales peu éclairantes et interprétées au détriment du client. Le distributeur d’électricité Romande Energie s’est particulièrement illustré du côté obscur de la force cette année.
UPC Cablecom
En hiver, les automobilistes mettent les chaînes. Chez UPC Cablecom, on vous les enlève! Plusieurs de nos lecteurs, abonnés à ce fournisseur de télécommunications, ont en effet eu la mauvaise surprise de constater du jour au lendemain – et sans préavis – un curieux chamboulement dans leurs canaux de télévision. Et inutile de compter sur le service clients pour y mettre de l’ordre. Quand Cablecom se déchaîne, les réclamations s’enchaînent…
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