Les vacanciers qui vont passer la fin d’année dans des pays chauds risquent de ne pas pouvoir sabler le champagne à leur guise partout. Car cette année le ramadan, qui dure vingt-neuf jours, commence le 18 décembre. Or, en cette période, les musulmans doivent s’abstenir de toute nourriture, boisson, tabac, parfum et relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Donc, leurs restaurants sont souvent fermés, les commerces tournent au ralenti et il est interdit de boire de l’alcool.
Certes, la sévérité des restrictions, concernant notamment la consommation d’alcool, varie d’un pays à l’autre.
• Dans les régions touristiques de Tunisie, on sert du vin et et de la bière toute la journée. Seules les heures de repas peuvent y être retardées, car au coucher du soleil, c’est d’abord le personnel des établissements publics qui a le droit de se sustenter.
• Plus sévère, le Maroc interdit l’alcool aux touristes, excepté dans les restaurants des hôtels internationaux, où on pourra en consommer après le coucher du soleil. Situation à peu près similaire en Egypte.
• Quant à la République islamique des Maldives, très courue à Noël, les touristes y sont séparés des indigènes qui vivent sur d’autres îles. Le personnel des établissements publics étant constitué d’Indiens ou de bouddhistes srilankais, aucun musulman n’entre en contact avec l’alcool considéré comme impur. Les vacanciers n’ont donc pas besoin de renoncer à faire la fête à leur manière.
Informations lacunaires
Les agences de voyages connaissent-elles les dates du ramadan et en informent-elles leurs clients désirant passer Noël et nouvel an au chaud? Pas toujours, comme le révèle un petit sondage de Bon à Savoir. Chez Imholz, à Lausanne, on ignore les dates du ramadan et on nous propose d’appeler les consulats pour nous renseigner! A Hotelplan, on nous indique immédiatement les dates, mais en expliquant que, de manière générale, mis à part un service ralenti, la fête musulmane n’implique aucune restriction pour les touristes. Seul Kuoni nous répond qu’il vaut mieux éviter de passer des vacances dans un pays musulman durant le ramadan.
La SonntagsZeitung relevait récemment que les catalogues aussi sont plutôt avares en informations sur le sujet. Seul Imholz donne correctement la date, même si la vingtaine de lignes sur le sujet reste sommaire. Kuoni n’évoque pas une seule fois le jeûne musulman dans la partie de son catalogue consacrée à la mer Rouge, mais indique, en deux petites phrases, que durant cette période, le service en Tunisie ne correspondra pas toujours aux attentes du touriste.
Hotelplan, quant à lui, ignore carrément tout du ramadan dans son catalogue, quand bien même il propose des séjours dans les Emirats arabes et à Oman (où l’alcool est pourtant interdit jour et nuit dans les établissements publics). Seule la page consacrée à Zanzibar donne un bref résumé historique de l’événement.
E. W.