Un climatiseur ne se cantonne pas à brasser de l’air. C’est d’ailleurs ce qui le distingue d’un simple ventilateur (lire encadré). Sa mission est d’abaisser la température ambiante grâce à sa pompe à chaleur (PAC) qui extrait l’énergie contenue dans l’air. S’il produit un flux frais, il dégage également du chaud qu’il faut rejeter hors de l’espace qu’on souhaite refroidir. Mais, pour que le système soit efficace, les échanges thermiques entre l’extérieur et l’intérieur doivent être minimes. C’est pourquoi l’ouverture des portes et des fenêtres doit être réduite au maximum.
Comme nous allons le voir en détail, les deux principales familles de climatiseurs sont celles des monoblocs et des splits. Si leur conception diffère, ils ont des inconvénients communs qui ne sont pas négligeables. Primo, leur fonctionnement peut être bruyant, selon les modèles.
Secundo, ce sont des appareils gloutons en électricité. Aussi, un peu de bon sens suffit parfois à conserver un logement au frais en se passant d’un tel dispositif. La stratégie la plus basique consiste à bien aérer pendant la nuit et à fermer les fenêtres, les volets et les stores au petit matin.
> Les climatiseurs monoblocs
Ce sont des appareils peu onéreux (dès 300 fr. environ) qui, comme leur nom l’indique, sont constitués d’un seul élément. L’ensemble de la PAC se trouve dans le même boîtier et un tuyau souple permet d’évacuer le flux d’air chaud vers l’extérieur de la pièce.
Ce genre de climatiseurs demande à être placé près d’une fenêtre qui devra rester entrebâillée pour permettre la sortie de l’air chaud dégagé par l’appareil. Hélas, cette configuration réduit l’efficacité, car le système a besoin d’aspirer de l’air extérieur pour fonctionner. Le résultat est parfois si mauvais que le climatiseur turbine sans réellement refroidir la pièce. Avec, à la clé, une consommation d’électricité – 2000 watts au moins – vingt à cinquante fois plus élevée que celle d’un ventilateur.
> Les climatiseurs splits
Ces systèmes sont composés de deux unités – une placée à l’intérieur et l’autre à l’extérieur – qui sont reliées par une tuyauterie frigorifique. Bien qu’il existe des petits modèles avantageux (500 fr. environ), les climatiseurs splits sont sensiblement plus chers, mais aussi plus efficaces que leurs homologues monoblocs.
La tuyauterie qui relie les deux éléments doit certes, elle aussi, passer par une fenêtre entre-ouverte. Mais, contrairement aux systèmes monoblocs, il n’y a pas d’air extérieur qui est aspiré. D’où un rendement qu’on estime en moyenne 50% meilleur.
Christophe Inaebnit
Eclairage
L’effet kiss cool du ventilateur
Un ventilateur est un appareil relativement simple dont la fonction est de créer un courant artificiel. Il est généralement constitué d’une hélice entraînée par un moteur électrique. S’il n’est pas capable de refroidir une chambre, il crée néanmoins un flux d’air qui permet d’homogénéiser la température à l’intérieur d’une pièce. Mais qu’on le veuille ou non, le courant qu’il génère produit, malgré tout, une sensation de fraîcheur. Phénomène qui a plusieurs origines.
> La chaleur qu’on ressent dépend à la fois de la température de l’air et de sa vitesse. Or, plus cette dernière est élevée, plus la sensation de chaud diminue.
> Le flux d’air favorise l’évaporation de la transpiration. De fait, cette dernière absorbe de l’énergie qui produit une sensation de froid sur la peau.
En règle générale, un ventilateur est équipé d’un petit moteur peu gourmand. Sa puissance oscille entre 20 et 60 watt, selon sa taille. En le laissant tourner une dizaine d’heures par jour, la facture d’électricité gonflera grosso modo de 1.50 fr. à 4.50 fr. par mois. Coût qui reste raisonnable. Ce qui l’est parfois moins, c’est le bruit pénible qu’émettent certains modèles. Un petit essai dans le magasin n’est donc jamais superflu.