Les lave-linge avec fonction de séchage incorporée séduisent en raison de leur faible encombrement. Si le résultat du lavage est correct, celui du séchage est le plus souvent décevant.
Très pratiques dans un appartement en raison de leur très faible encombrement, les appareils deux en un séduisent un nombre grandissant de locataires, préférant faire leur lessive sans subir les contraintes horaires de la buanderie collective.
Ces modèles, dits lavants-séchants, d’une dimension standard de 85 cm de haut et 60 cm de large, pour une capacité de lavage de 6 kilos, permettent de laver puis de sécher le linge, directement dans le même appareil. Si l’affaire paraît simple, elle nécessite néanmoins une manipulation entre les deux phases et les performances du séchage ne sont guère satisfaisantes.
Capacité réduite
Par rapport aux cuves de séchage traditionnelles, le tambour des appareils deux en un a déjà une capacité réduite de moitié. Ainsi une machine capable de laver 6 kilos, ne peut en sécher que trois à la fois. Ce qui implique qu’il faut retirer, puis garder en attente, une partie du linge mouillé.
L’efficacité du séchage de ce type d’appareil est, de surcroît, réduite du fait de la construction très compacte du circuit d’air. Conséquence: il faut compter une heure et demie à deux heures pour sécher 3 kilos de linge.
Appareils gourmands
Curieusement, ces appareils sont dispensés de classification en termes d’efficacité énergétique pour le séchage. Dans les faits, ils se positionneraient dans une fourchette allant de C à F.
Leur consommation en eau peut aussi être très importante: si les meilleurs modèles n’en utilisent qu’une vingtaine de litres pour sécher le contenu du tambour, certains dépassent 80 litres (lire l’encadré). Et si l’on souhaite enchaîner les modes lavage/séchage, sans décharger la moitié du linge, il est alors indispensable de laver en demi-charge. Mais, dans ce cas, un appareil classé A pour sa consommation électrique en mode lavage dégringole en classe C ou D!
Les modèles dépourvus d’un système de détection électronique d’humidité permettant d’interrompre le cycle lorsque le linge est sec, ou légèrement humide pour un repassage immédiat, sont dès lors particulièrement gourmands en énergie.
Par ailleurs, ne disposant d’aucun accès pour le nettoyage du condenseur, ces appareils ont tendance à s’encrasser et à voir leurs maigres performances se réduire au fil du temps.
Conseils d’achat
Si néanmoins, l’organisation intérieure du logement impose un tel achat, notre conseil serait de n’utiliser la fonction séchage qu’occasionnellement, de préférer un modèle équipé d’une détection électronique d’humidité, et, à défauts de pouvoir se référer à la classe d’énergie, de bien comparer les valeurs de consommation électrique et en eau des différents modèles.
Laurent Zahn
décodage
Mode de séchage
Comme pour les sèche-linge traditionnels, les appareils deux en un fonctionnent selon deux systèmes de séchage distincts:
> A évacuation: ils sont munis d’un ventilateur qui souffle de l’air à travers un corps de chauffe dans le linge mouillé, puis le rejette dans la pièce. Leur extrême simplicité est un gage de fiabilité, avec un encrassement minime, mais ils nécessitent un local bien aéré. Cette contrainte a entraîné l’arrêt de leur fabrication.
> A condensation: après son passage dans le linge, l’air chaud chargé d’humidité est dirigé dans un conduit où il est refroidi par une douche d’eau fraîche qui en provoque la condensation. L’eau ainsi évaporée se mélange à l’eau de refroidissement avant d’être évacuée par le tuyau de vidange. Désormais sec et froid, l’air est ramené vers le ventilateur et le corps de chauffe pour un nouveau cycle.