Pour les enfants, Inter-net est un prodigieux moyen de divertissement, d’apprentissage et d’échange. Pour s’en convaincre, il suffit de visiter quelques-uns des milliers de sites (peu encore en Suisse) qui leur sont dédiés: apprentissage ludique de l’emploi de la souris et de l’ordinateur ou encore des couleurs et de l’alphabet, contes interactifs, échanges entre enfants du monde entier, laboratoires de langues, aide aux devoirs, dictionnaires, jeux, etc. De quoi satisfaire les envies et la curiosité de tous les cybermômes (voir rubrique Le bon Web, page suivante).
Mais comme le monde réel, le virtuel recèle le meilleur et le pire. Dès lors, il est indispensable d’accompagner ses enfants pour leur éviter de succomber aux tentations et dangers de la Toile.
Pour vous aider à l’éducation de votre cybermôme, nous vous recommandons l’excellent logiciel éducatif canadien «Jouer sans se faire jouer», un jeu à télécharger gratuitement*. C’est l’histoire revisitée des «Trois petits cochons», devenus «Cybercochons». A découvrir en famille, pour apprendre aux 7 à 12 ans à reconnaître le danger du grand méchant loup, soit les tentations des sites commerciaux, et à protéger leur vie privée. La seconde aventure des Cybercochons «Qui dit vrai?», aide à reconnaître le sérieux d’un site.
Surfez en famille
Mais le meilleur moyen de protéger ses cybermômes, c’est encore d’apprendre à connaître et à utiliser Internet et de surfer en famille. Cela, en suivant un certain nombre de conseils pratiques**:
– Placez l’ordinateur dans une pièce commune, pas dans la chambre d’enfants.
– Informez l’enfant de l’installation de logiciels de contrôle (lire encadré): c’est préférable à un contrôle secret.
– Fixez des règles de base pour l’utilisation du Réseau.
– Informez l’enfant des dangers liés à la pédophilie.
Et dites-lui également que:
• sur Internet, tout n’est pas nécessairement vrai, et que les gens ne sont pas toujours ce qu’ils prétendent être: un adulte peut se faire passer pour un enfant;
• il doit utiliser un pseudonyme et ne jamais fournir des informations privées (nom, adresse, numéro de téléphone, photo) sans vous avoir consultés (idem pour des informations sur des tiers sans leur aval);
• il ne doit jamais se rendre à un rendez-vous avec quelqu’un rencontré sur Internet sans en avoir discuté avec vous; si la rencontre a lieu, la fixer dans un lieu public et accompagné d’un adulte responsable;
• il ne faut pas cliquer sur des liens ajoutés à des messages reçus de la part d’inconnus: il pourrait s’agir de sites inappropriés;
• il ne doit répondre à aucun message qui le met mal à l’aise, mais éteindre l’ordinateur et le dire à un adulte immédiatement.
Relation de confiance
Enfin, dans tous les cas, une relation de confiance entre parents et enfants permettra de réagir au mieux aux problèmes que pourrait provoquer l’utilisation d’Internet.
Ellen Weigand
www.reseau-medias.ca/fre
** Source: Comment protéger les jeunes internautes? mémoire de licence de l’enseignant vaudois Stéphane Heller, mai 2000, www.cova.ch/sheller/MemoireHeller.pdf
logiciels de contrôle
Pour savoir où et quand
Des logiciels, dont notamment Surfwatch* ou Cyberpatrol**, permettent de filtrer l’accès à Internet (liste détaillée des logiciels sous www.bonasavoir.ch). Microsoft Explorer et Netscape offrent aussi de tels filtres, qui permettent:
• de bloquer l’accès aux sites/forums contenant certains mots clés (pornographiques, violents, etc.), ou recensés sur des listes à compléter par les parents;
• d’empêcher l’enfant de révéler ses coordonnées sur le Web;
• de voir où il navigue, combien de temps il passe dans les groupes de discussion;
• de décider quand (jour, heures) l’enfant peut surfer.
Mais ces programmes ne sont pas toujours faciles d’emploi, et sont tous aisés à déjouer. Il ne s’agit donc que d’un outil. La vigilance parentale reste de mise.
*www.surfwatch.com
**www.cyberpatrol.com