Etre réveillé le matin par une odeur de pain frais et trouver sa brioche tiède sur la table: qui n’en a jamais rêvé? Avec l’arrivée sur le marché d’un nombre toujours croissant de machines à pain, cette chimère peut désormais devenir réalité. Il est toutefois conseillé de bien réfléchir avant l’achat, sous peine de se laisser séduire par un appareil certes très chic, mais qui sera vite oublié dans une armoire!
Définir ses besoins
Il est avant tout essentiel de définir ses besoins et ses habitudes. Les machines à pain possèdent en effet des programmes de base destinés à la préparation de pains blanc, complet, paysan ou sucré; mais aussi de cakes, de pâte à tarte, à pizza, etc. Elles sont souvent pourvues de fonctions supplémentaires: distributeur automatique de fruits secs et de graines, programme pour faire de la confiture, voire un programme spécifique pour le pain sans gluten. Ces fonctions ne sont pas forcément utiles à tous et augmentent le prix de l’appareil. Autres facteurs d’influence: la dimension des pains qu’il est possible de fabriquer (de 400 g à 1,5 kg), le format de la machine et son design. Au final, les modèles oscillent entre une centaine et plus de trois cents francs.
Gare aux problèmes!
Lors du choix de la machine, il s’agit de faire preuve de bon sens: un couvercle dont les charnières ont déjà du jeu ou une cuve difficile à manipuler sont une garantie de problèmes à court terme. Idem pour les indications – voire tout le mode d’emploi – de certains modèles, qui, rédigés en allemand uniquement, freineront à coup sûr la créativité boulangère de certains. En clair, il faut prendre le temps de s’informer (1), de comparer les appareils et les prix.
Cette prudence s’avérera payante, car une bonne machine à pain présente de nombreux avantages:
> Economiques – En tous les cas pour les bons mangeurs et pour les familles, car on évite ainsi les trajets chez le boulanger. Le kilo de pain bis maison revient environ à 2.50 fr. et ce même pain reste frais trois jours entiers.
> Pratiques – Il suffit de trois minutes pour peser les ingrédients et la machine fait le reste.
> Diététiques – On peut déterminer précisément les composants de son pain, un atout majeur pour les personnes allergiques et les amateurs de produits bio.
Quant au pain lui-même, il suffit de suivre scrupuleusement le mode d’emploi et la recette (1) pour obtenir dès la première tentative un pain tout à fait convenable. Qui dit mieux?
Véronique Kipfer
(1)Autres recettes et conseils sur http://www.feminin.ch/cuisine/
bread/pain_machine.htm
et sur http://machine-a-pain.fr
Trucs et astuces
Entretien
> Ne jamais utiliser d’objets tranchants ou pointus pour retirer le pain du moule, mais préférer une spatule en bois ou en silicone.
> Nettoyer la cuve et les pales à l’eau tiède et avec un peu de liquide vaisselle. Ne pas utiliser de détergent ni de tampons abrasifs et ne pas mettre les éléments au lave-vaisselle, au risque de rayer le revêtement anti-adhésif.
> Eviter les éclaboussures d’eau et de graisse sur l’appareil.
> Après la cuisson, retirer la prise, attendre au moins une demi-heure avant de nettoyer l’élément de chauffe avec un chiffon humide pour éviter les odeurs.
Programmes
> Le nombre de programmes diffère selon le modèle. On trouve une dizaine de possibilités de base, dont les étapes sont identiques mais de durée différente: préchauffage, pétrissage, levée, cuisson, maintien au chaud.
> Certains modèles disposent de fonctions supplémentaires: confiture, pains sans gluten (dont la pâte est plus épaisse, plus collante et lève moins que la traditionnelle), programme «individuel» permettant de prolonger le cycle de levée, de pétrissage et de cuisson, etc.
> Les mentions ou les pictogrammes sur les touches ne sont pas toujours explicites et peuvent rendre la programmation difficile.
> De même, les inscriptions qui apparaissent sur l’écran digital sont parfois difficilement lisibles.
> La plupart des machines à pain peuvent être programmées 11 à 24 heures à l’avance. Le pain peut ainsi être confectionné durant la nuit, pour être savouré bon chaud au réveil.
> Suivant la taille de la cuve, l’appareil comporte une ou deux pales. Préférer un modèle avec deux pales, qui permet un pétrissage plus homogène.
> La plupart des machines disposent d’une touche de sélection de brunissage (généralement trois teintes possibles).
Attention!
> Penser à tester le volume sonore de la machine avant l’achat. Certaines émettent en effet de bruyantes vibrations lors du pétrissage ou sont pourvues d’un signal sonore particulièrement strident. Pénible à supporter si la chambre à coucher se trouve à côté de la cuisine et que l’on désire préparer son pain durant la nuit.
> Les dimensions et formats des appareils diffèrent. A chacun de déterminer s’il sera plus aisé de ranger chez soi un appareil long, haut ou large.
> Chaque machine possède son propre taux d’humidité (TH), qui est rarement indiqué dans le mode d’emploi mais influence le levage du pain. Pour le connaître, pas de miracle: rien ne vaut un test avec différentes quantités de liquide!
> Déterminer aussi la taille de la cuve en fonction de sa consommation de pain. Une famille préférera sans doute les cuves rectangulaires pour pains de 1 kg à 1,5 kg, un couple pourra se contenter d’une cuve carrée pour miche de 400 g à 800 g.
> Comparer le poids des machines, car celui-ci peut varier du simple au double (poids moyen: 6 kilos).
> Vérifier également la consommation en énergie de l’appareil (de 400 W à 800 W environ).
Accessoires
> A l’achat de l’appareil, le client reçoit un mode d’emploi, un gobelet doseur, une cuillère de mesure et un livre de recettes, plus ou moins étoffé.
> Vérifier que le mode d’emploi est compréhensible, détaillé et qu’il comporte des conseils pour améliorer la qualité de son pain en fonction des défauts observés (trop blanc, pas assez levé, etc.).
Autres fonctions
> Le couvercle des modèles les plus perfectionnés comporte généralement un espace de stockage de fruits secs et de graines. Ceux-ci sont automatiquement intégrés à la pâte au moment voulu.
> Certains appareils sont pourvus d’un bouton «pause». Celui-ci permet de travailler manuellement le pain si on le désire, juste avant la dernière séquence de levage et la cuisson. Le programme complet est mémorisé, ce qui évite de devoir programmer à nouveau l’appareil lorsqu’on referme le couvercle.
> Plusieurs appareils possèdent une fenêtre de visualisation intégrée au couvercle. Un élément bien agréable pour qui désire suivre le processus de fabrication.
> D’autres comportent une lampe dans la cuve, un signal lumineux pour visualiser les étapes de la cuisson, etc.
